L'IDRC et l'IDTC se prononcent contre la bride et les éperons facultatifs sur le Grand Prix
Sujet régulier toujours largement commenté, la possibilité d'un usage facultatif de la bride et des éperons revient dans l'actualité avec une lettre cosignée de l'IDRC (ndlr : International Dressage Riders Club) et de l'IRTC (ndlr : International Dressage Trainers Club), adressée aux membres du bureau de la FEI et aux membres de la commission Ethique et Bien-être équin ; un courrier qui, en substance, souligne en quoi l'usage de la bride et des éperons doit être maintenu sur le niveau Grand Prix pour illustrer l'éducation la plus fine du cheval et l'expertise la plus poussée du cavalier.
« Nous comprenons qu'il y ait des discussions autour de la possibilité de rendre la bride et les éperons facultatifs pour les épreuves du Grand Prix. Nous vous demandons respectueusement de tenir compte des commentaires des principales parties prenantes concernant cette proposition. L'opposition à la bride vient d'un manque de compréhension concernant comment et pourquoi la bride est utilisée. Oui, la mauvaise utilisation de la bride peut conduire à un usage en force et des blessures, c'est aussi vrai avec le filet ou tout autre mors, même un hackamore. C'est pour cette raison qu'il existe des restrictions sur les mors pouvant être utilisés [...] et qu'il y a un examen minutieux du cheval à la fin de toute épreuve. Toute indication de blessure entraîne son élimination. [...] L'anatomie du cheval détermine l'effet du ou des mors, le filet et le mors de bride fonctionnent de différentes manières. [...] La double permet au cavalier d'améliorer la précision de ses aides et d'établir une communication affinée avec son cheval. Il est littéralement « dans la main » du cavalier car la mobilité et la dextérité des mains sont le résultat d'une assisette correcte et d'un fin sentiment. Ceci met en évidence un haut niveau de compétence et d'entraînement et c'est pourquoi la bride est nécessaire au plus haut niveau de compétition. L'utilisation appropriée de la bride démontre le nec plus ultra en matière d'expertise.
De la même manière, les éperons donnent au cavalier la possibilité d'avoir un usage des jambes plus subtile. Et encore une fois, d'importantes mesures existent actuellement concernant : le type d'éperon, la longueur de branche, le type de molette, des contrôles après chaque reprise et une mauvaise utilisation punie par l'élimination. Par conséquent, nous pensons que ni la bride ni les éperons ne représentent un risque pour le bien-être des chevaux et qu'il existe suffisamment de contrôles pour prévenir leur utilisation abusive. Rendre ces deux équipements facultatifs n'aurait aucun impact positif sur le bien-être des chevaux. Bien qu'il puisse être tentant de rendre ces éléments facultatifs comme un «gage de paix» aux critiques dans l'espoir qu'ils soient satisfaits, cette approche est incorrecte et naïve. Mais plus important encore, céder à des critiques injustifiées ou ignorantes est, en pratique et éthiquement, mauvais. Instituer une règle, sous couvert du bien-être des chevaux qui n'a aucun impact positif serait malhonnête et cynique. Ceci réduirait la crédibilité de la FEI comme organisation guidée par des principes et des preuves. Dit simplement : ce serait une décision irrationnelle. De plus, comme avec la plupart des compromis de principes, il aurait des effets négatifs à long terme car il cautionnerait les critiques injustifiées qui encourageraient des attaques encore plus injustifiées. Bien qu'il puisse être inconfortable de recevoir des attaques infondées, la seule véritable défense consiste à adhérer au principe d'utilisation des preuves scientifiques objectives pour établir des règles concernant le bien-être. C'est la seule façon pour la FEI de maintenir son intégrité et faire preuve d'une bonne gouvernance. En outre, nous demandons instamment que, lors de l'examen des mesures de bien-être, les options soient évaluées dans le contexte de toutes les disciplines de la FEI. Suggérer qu'une discipline doit être davantage contrôlée en matière de bien-être qu'une autre est trompeur et faux. »
Linda Keenan, Secrétaire générale de l'IDTC
Klaus Roeser, Secrétaire général de l'IDRC
Texte original (sans éventuelles approximations de traduction:) ) et intégral ICI
(mise à jour 5/10/2022 : le texte originale n'est plus disponible sur le site de l'IDRC)