Disparition d'Amorak

Amorak, l'ex-cheval de Grand Prix de Stéphanie Brieussel s'est éteint hier soir.

Né aux Pays-Bas chez R.Nout, ce fils de Special D était d'abord acquis par l'élevage de Wit chez qui le couple Brieussel le découvrait. Déjà très sensible, le bai débutait sa carrière en France en 2013, directement sur les épreuves Pro 2 ; une année où sa cavalière le lançait dans la foulée sur les épreuves du Petit Tour du CDI de Vierzon. Doué pour les difficultés du Grand Prix, il réalisait sa transition sur les épreuves du Medium Tour dès la fin de sa première saison avant d'aborder le Grand Prix au printemps 2014.

Régulièrement classés sur le Grand National, Stéphanie Brieussel & Amorak achevaient leur première année sur le Grand Prix de la meilleure des manière puisqu'ils étaient couronnés Champions de France Pro Élite 2014. Sélectionnés pour les Coupes des Nations de Vidauban et Rotterdam en 2015, Compiègne et Rotterdam en 2016, ils s'envolaient à l'été 2016 pour les Jeux Olympiques de Rio. Le binôme, alors suivi par Richard White en complément de l'ex-cavalier d'Akasie, poursuivait ensuite sur les étapes de la Coupe du Monde de Lyon, Amsterdam, Londres, s'Hertogenbosch. A nouveau appelés sous les couleurs tricolores en Coupes des Nations, Stéphanie Brieussel et le parfois émotif en piste Amorak intégraient encore l'équipe de France des Championnats d'Europe de Rotterdam en 2019.

Parmi les autres moments notables de leur carrière, on peut citer : leur 2 ème place à 72.280% sur le Grand Prix du CDI 3* de Saumur en 2016, leur 69.720% sur celui de l'étape Coupe du Monde de Lyon un mois plus tard, les 70.891% de la Coupe des Nations de Geesteren ; des résultats qui font de celui qui entrait dans sa vie après les fins de carrière prématurées de Twister de Werner un des chevaux les plus marquants de la vie cavalière de Stéphanie Brieussel.

Stéphanie et Dominique Brieussel décidaient néanmoins de mettre un terme à la carrière sportive du hongre début 2021 à 16 ans en raison d'un emphysème devenu trop sévère pour envisager raisonnablement la compétition. Malgré une gestion quotidienne ces dernières années et un moral qui n'en ait jusqu'à présent jamais été affecté, les fortes chaleurs des derniers jours rendaient la respiration d'Amorak très difficile.

« Momo », comme le surnommait affectueusement sa cavalière, avait 20 ans.

crédit photo : FFE/PSV