Charlotte et Jean Vesin désormais installés dans le Pays de Loire
Ils auront dû attendre la fin du confinement pour enfin prendre un nouveau départ qu'ils préparaient depuis quelques mois : Charlotte et Jean Vesin ont ainsi quitté leurs installations savoyardes des Fleysets pour s'installer 800 km plus loin, au cœur de la Mayenne, à deux pas de Laval et du Mans ; un déménagement sous le signe du changement.
Vous venez de quitter votre structure de Savoie pour rejoindre désormais la Mayenne.Pour quelles raisons avoir souhaité changer de région et pourquoi la Mayenne ?
Charlotte Charlvignac Vesin : nous cherchions depuis un an et demi, une structure qui pouvait loger notre famille et nos employés. Mes parents habitent sur la même propriété pour s’occuper de ma fille quand je suis au travail et en concours. Nous voulions aussi nous rapprocher du centre de la France ou le Pays de la Loire. J’avais quand même une préférence pour le Pays de la Loire, mes grands-parents étant du Mans. Nous voulions aussi des terres d’élevage et de grands paddocks, pouvoir lâcher les chevaux une grande partie de la journée, c’était vraiment important pour moi de pouvoir et voir mes chevaux à l’herbe. Ma pièce à vivre donne directement dans l’écurie, et vue sur les paddocks d’été et d’hiver. J’aime être proche de mes chevaux. Aujourd’hui je peux aller les voir en chaussons... c’est un rêve !
Quel regard portez vous sur la dizaine d'années passées en Savoie ?
Charlotte Chalvignac Vesin : j’ai énormément appris aux Fleysets, que ce soit sportivement car je suis passé en dix ans de l’amateur 3 au Grand Prix ou que ce soit humainement. J’ai aussi appris à savoir exactement ce que je voulais faire ou ne pas faire, et ce que j’étais capable de faire et de ne pas faire. J’ai trouvé ma voie en fait.
En quoi ce déménagement est-il un nouveau départ ? S'agit-il d'une nouvelle orientation, d'un développement de vos activités ou d'un simple changement géographique ?
Charlotte Chalvignac Vesin : c’est un peu un nouveau départ quand même. Quand je suis arrivée aux Fleysets, il y avait pas de commerce de chevaux, il y avait un poney club et des propriétaires. Au fur et à mesure des années, le poney club a fermé pour laisser place au commerce, puis de moins en moins de chevaux de propriétaires pour de plus en plus de chevaux de commerce. Aujourd’hui nous ne proposons plus de pension simple, c’est seulement commerce et pension travail. Nous voulons développer la partie commerce, surtout sur le cheval lusitanien avec notre ami et associé Olivier Arnal et sa famille. Nous avons déjà plusieurs chevaux ensemble.
Vous sortez habituellement beaucoup de chevaux en compétition. Cette nouvelle localisation vous semble-t-elle une opportunité ?
Charlotte Chalvignac Vesin : la situation géographique nous permet de faire beaucoup moins de kilomètres pour accéder aux concours. L’année dernière j’ai participé à 110 épreuves en traversant la France dans tous les sens. Je vais gagner en temps et en énergie. Et évidemment économiser aussi mes chevaux.
Quel sera désormais l'avenir du centre équestre de Fleysets ?
Charlotte Chalvignac Vesin : les Fleysets redeviennent une écurie de propriétaires à part entière.
De quelles installations disposez-vous désormais ?
Charlotte Chalvignac Vesin : les installations sont composées de 12 hectares de prairies. Il y a un rond de longe de 20 mètre et un rond d’havraincourt 30x20, une carrière 70x30, un manège qui est actuellement en agrandissement pour passer de 42 à 60m de long, un marcheur couvert et rond de longe couvert qui arrivent en septembre. Il y a déjà 15 grand boxes et un barns de 20 grands boxes qui arrivent fin juillet. Les travaux ont été retardés avec le coronavirus. A vrai dire nous avons eu un vrai coup de cœur sur cet endroit. C’est paisible ! La première fois que j’ai visité, je me suis dis : c’est chez moi, je veux être ici ! Exactement la même chose que quand j’ai essayé Zouzo, c’était une évidence. C’était lui et pas un autre, comme la propriété ! Nous sommes vraiment heureux.