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Vilaine muserolle ?



Qu'on la considère comme obligatoire ou accessoire, la muserolle, son usage, ses réglages, font partie des sujets qui animent souvent nombre de discussions passionnées entre cavaliers.


Dressprod vous propose donc de découvrir la mise au point conçue par bit-fitting.fr et son auteure conseillère en ergonomie équestre, embouchures & briderie : Laetitia Ruzzene.





Il m’arrive depuis quelques temps des choses bien étranges. Les cavaliers s’approchent de moi, regardent nerveusement autour d’eux, se mettent à chuchoter (et peut-être à transpirer sous les bras ? Qui sait) pour me poser cette question :


Et vous, qu’est-ce que vous en pensez de la muserolle ?


Entre abus intolérables, injonctions et culpabilisation… J’ai bien l’impression qu’on a perdu de vue ce qu’est une muserolle, pourquoi elle existe, comment et pourquoi on s’en sert. Loin d’être un honteux sujet tabou, les réponses à ces questions sont plutôt simples. Mon point de vue d’ergonome sur la question de la muserolle dans cet article.


Pourquoi en parler ?


La muserolle est un très vieil outil et pourtant on en aura jamais autant parlé que dans notre époque, pourquoi ? Cet article a pour but de décrire en toute neutralité les états, usages et réglages des muserolles. Nous avons tous, malheureusement, pu observer les différents abus liés à ces outils, autant chez les cavaliers amateurs ou – plus dramatique – chez les pros.Certaines personnes usent des muserolles de manière inadéquate, afin de clore la bouche de leurs chevaux. Soit pour empêcher les sorties de langue, soit pour obtenir plus de contrôle, soit… BLA BLA BLA. Quelle que soit la justification derrière cet état de fait, aucune n’est valable. Cela ne résout pas le problème de base. Si le cheval passe la langue, son souci ne sera pas résolu en lui fermant la bouche ; il n’aura juste plus la possibilité physique de le faire ! Mais en plus, l’usage d’une muserolle serrée à outrance a des impacts physiques et physiologiques dramatiques pour les chevaux, constatés et démontrés maintes et maintes fois…Mais voilà le problème : nous avons tous, tellement, vu des chevaux en détresse dans ces situations que l’outil a été catégorisé d’office comme “mauvais”. Et leurs utilisateurs comme tortionnaires. Certains sont même allés jusqu’à affirmer qu’un bon cavalier n’utilise pas de muserolle et que c’était même l’aboutissement d’une belle équitation. Triple salto du LOL.Vous connaissez un peu mon discours je pense depuis le temps : le fautif c’est jamais l’outil mais l’utilisateur. Une tronçonneuse ne tranchera pas le bras de quelqu’un de son propre chef. Par contre, son utilisateur, en ne respectant pas ses précautions d’usage et de sécurité : oui. À ce même titre, une muserolle ne bondit pas de son propre chef ultra serrée sur le nez des chevaux.Quoi de plus anti-ergonomique qu’un outil mal utilisé ?

"Utiliser les bons outils fera mieux le job que détourner des outils pour effectuer des tâches pour lesquelles ils n'ont pas été conçus."


C'est quoi une muserolle ?


La muserolle est l’un des premiers outils qui fût utilisé pour le contrôle des équidés (mais aussi des bœufs). Dans le groupe “muserolle” on retrouve un tas d’outils ; plus ou moins utiles (on y viendra) et plus ou moins bien pensés (on y viendra, again). La muserolle c’est une grande famille qui se décline en deux sous-groupes : les ennasures & les muserolles. On les distingue car on agit via une ennasure ; alors que la muserolle est passive. Ainsi, dans l’histoire, les ennasures sont plus “vieilles” que les muserolles. Ces dernières ont été introduites sur le tard, à une époque bien plus proche de la notre. La première a être utilisée comme muserolle et non comme ennasure est la muserolle Allemande, en usage aux alentours du XIXe siècle en Europe.Dans les ennasures, on retrouve le hackamore, le side-pull, le licol, le caveçon… Et dans les muserolles, la française, l’allemande, la suédoise, la combinée… Exceptions faites de certaines que l’on pourrait qualifier “d’hybrides” comme la muserolle kineton, à la fois active et passive. Voici un tableau récapitulatif ci-dessous :

Où ça se met ? Où ça agit ?


Toutes les muserolles et toutes les ennasures se placent sur les mêmes structures ; autour du nez et de la mâchoire, à des positions globalement identiques (mais comprenant quelques subtilités). On verra en détail le réglage à la fin de cet article ! Certains repères anatomiques sont très utiles pour placer convenablement une muserolle. Quel que soit leur design, elles doivent être placées suffisamment loin du foramen infra-orbitaire (dont on peut repérer la sortie grâce aux apophyses zygomatiques). Et suffisamment loin de la jonction de l’os nasal. Pour avoir une vision plus détaillée de ces repères, RDV sur cet article, qui en parle looooonguement.


Voilà où se placent les ennasures et les muserolles. Il faut ensuite faire attention à l'ajustement, afin de ne pas plaquer l'outil sur les crêtes dentaires de l'arche maxillaire (rond rouge).


Les ennasures agissent grâce à un contact direct entre l’outil et ces structures. Rappelons au passage que la face n’a aucune capacité de déviation des forces ; d’où la nécessité d’avoir un matos au poil (si je puis dire). Les muserolles quant à elles n’agissent pas directement sur les structures mais peuvent être amenées à les rencontrer.Et c’est leur rôle, on verra ça un peu plus bas. Les hybrides quant à elles, peuvent avoir ces deux fonctions simultanément (et à ce titre, ne présentent pas l’avantage de la clarté recherchée en ergonomie appliquée).


Pourquoi ça existe ?


Je ne pense pas que j’ai besoin ici de vous expliquer à quoi servent les hackamores ou les side-pull car c’est assez évident. Leur rôle, en tant qu’outil “agissant” est justement d’agir. C’est le même type de codification (pression – absence de pression) qu’avec un mors mais cette fois-ci utilisé sur le nez.Concernant les muserolles, elles ont un seul usage : indiquer.C’est tout ? Oui, c’est tout ! Profitez-en, vous aurez jamais vu un paragraphe aussi court sur ce blog !


Mobilité de la mâchoire


Son rôle de base c’est d’indiquer au cheval la direction et l’angle qu’il peut mettre dans sa flexion de mâchoire. Ou mobilité de la mâchoire, flexion étant un terme anatomiquement erroné. Les cessions de mâchoire sont un indispensable dans la performance motrice du cheval. La mâchoire du cheval c’est un très gros bras de levier et – emberlificoté dans tous les ligaments, tendons et muscles – on a le processus hyoïdien (plus d’infos ici et et à venir sur le blog !). Au processus hyoïdien sont attachés beaucoup de muscles des chaînes antérieures. Pour prendre un gros raccourcis : une langue et une mâchoire souples permettent au cheval d’utiliser ses forces de façon équilibrées.Vraiment, je vous en parlerai comme il se doit dans un article plus ciblé et beaucoup plus complet, pour l’instant on se contentera de ça. La muserolle est là pour indiquer au cheval que oui, non seulement il peut (mais en plus il doit) mobiliser sa mâchoire mais que les limites sont posées là où le nez entre en contact avec la muserolle. Les recommandations de la FEI (1,5 cm entre le bord de l’os nasal et la muserolle) s’appuient sur cette capacité d’ouvrir la bouche (un cheval peut largement bailler avec une muserolle, par exemple) sans que les ATM (Articulations Temporo-Mandibulaires) puissent être endommagées.


Une partie des muscles longs s'insérant autour et sur le processus hyoïdien et les ATM


Est-ce que la muserolle répartit les pressions du mors ?


Je ne sais pas trop d’où vient cette affirmation mais la première fois que je l’ai lue, elle m’a posé question. Comment une muserolle autour du nez pourrait donc répartir des pressions liées au mors dans la bouche ? Sans qu’il n’y ait d’interactions physiques entre les deux ? Après plusieurs expérimentations via la pose de capteurs sous la muserolle, j’ai pu constater que ça n’était pas le cas.Les capteurs ne trouvent de la force que dans deux cas : quand le cheval ouvre très grand la bouche et que la muserolle vient au contact du nez (logique). Et dans le cas de la muserolle Kineton (puisque le mors est accroché à la muserolle). Dans tous les autres cas, pas de relation entre la muserolle et le mors dans la répartition des pressions.


Doit-on utiliser une muserolle ?


Je crois que en équitation, à part le casque, on est jamais obligé d’utiliser un outil. Si tous les voyants sont au vert, que votre cheval produit des cessions de mâchoire satisfaisantes, sans exagérations et sans risques pour son confort ; alors vous pouvez l’enlever ! Et si vous la gardez (pour des raisons diverses, ça peut être aussi très simplement une question d’esthétique), alors elle doit être réglée convenablement : pas trop serrée et pas trop lâche .En outre, on observe chez certains chevaux un vrai confort “psychologique” à l’usage de la muserolle. En effet, ça fait un élément de moins à deviner et chez les chevaux ayant besoin d’indications et d’assurance c’est une aide non négligeable. Si votre cheval est moins consistant, plus hésitant sans, alors peut-être était-il mieux avec. Le seul cas de figure dans lequel la muserolle est obligatoire c’est en bride. Sans muserolle, une langue passée entre les deux mors de bride par inadvertance et vous pouvez vous retrouver à minima avec un cheval qui n’aura plus jamais confiance en le contact et à maxima avec un bout de langue sectionné. Déconnez-pas, faites pas les beaux : avec la bride, utilisez une muserolle, question de sécurité pour votre cheval (et de respect du règlement, au passage).

Image Bridle2Fit, un de nos partenaires Ergonomie Équestre. Credit DR


Laquelle choisir ?


Il y a fort longtemps, les muserolles étaient utilisées comme suit. D’abord, la muserolle allemande chez le jeune cheval, pour maintenir le mors et travailler “l’acceptation”. Puis muserolle française une fois le cheval moins vert dans le travail.Voici un secret pas très bien gardé : à part les muserolles françaises et allemandes, les autres n’ont pas vraiment leurs bonnes grâces en ergonomie.La muserolle mexicaine est par exemple inutilement très difficile à régler et ne sert guère qu’aux chevaux ayant besoin d’une dilatation maximale des naseaux. Et encore, ça peut être obtenu avec d’autres outils. La muserolle combinée avec son tristement célèbre “flash noseband” n’est pas championne niveau cohésion d’ensemble (un bon article à ce sujet juste là). La kineton crée des points de pressions supplémentaires et n’amène toujours pas de clarté dans les actions. La demi-lune est difficile dans ces réglages et restreint également légèrement le degré d’ouverture de la mâchoire…On a un bon design de muserolle chez Rambo (le fameux bridon Rambo Micklem), qui tombe assez bien mais qui n’est pas réglable (et le frontal est une cata sur ce bridon. EDIT : était une cata) non plus donc si ça matche bien, c’est pas mal du tout.Idem chez les ennasures. Seuls les side-pull et les hackamore entraînent des actions logiques et claires pour le cavalier comme pour le cheval (actions latérales, dissociation gauche/droite, actions directes…).


Pourquoi autant de variations alors ?


C’est vrai ça, je vous détaille 10 types de muserolles différentes mais je vous dis que seulement deux sont les plus logiques et utiles. Quid alors des autres ? Ce qu’il faut se dire, c’est que si ces muserolles existent, c’est parce qu’elles ont répondu à un besoin à un moment ou à un autre et qu’elles peuvent peut-être toujours y répondre. Dans de rares cas, la réponse à une problématique donnée peut passer par du matériel plus complexe. Ce matériel est inutile pour les cas courants mais peut se révéler salutaire pour d’autres. On est toujours dans ce principe de “complexifier au besoin” que je vous ais décrit dans cet article, déjà cité ici.Il existe une palette d’outils phénoménale, certains designs ont (heureusement) disparus (ou presque) et d’autres sont encore en usage aujourd’hui. Certains faisaient bien le job faute de mieux et/ou de connaissances et sont aujourd’hui remplacés par des outils plus performants. Les certitudes d’hier ne sont parfois plus celles de demain !

Chaque choix doit être motivé par la réponse à un besoin, de la façon la plus efficace possible et selon les critères de fiabilité et de sécurité les plus optimums


But first : sim-pli-ci-té


On part donc toujours de ce qui est le plus logique, le plus simple et intuitif. Mais la vie ça n’est pas une ligne droite et on rencontre parfois des cas qui demandent des aménagements supplémentaires. Et ce que je veux dire par là, c’est que quel que soit l’outil : il faut le réfléchir. Les condamnations ou encensements de tel ou tel “truc” (oui, parce que ça concerne TOUT ce qui gravite autour du cheval) sont des extrêmes. Bref, faut se poser 2 minutes et réfléchir. Par exemple, il m’est arrivé à une reprise de conseiller l’usage d’une muserolle combinée (muserolle française + flash noseband). Je n’aime pas le flash noseband à titre perso car il compromet les réglages du reste du bridon. Mais dans ce cas précis il a sauvé les meubles. Le cheval en question n’avais pas de place entre les crochets et les prémolaires pour que le mors soit à une place adéquate. Dans ce cas de figure, je conseille plutôt de retenir la descente du mors grâce à la muserolle allemande. Sauf que le nez du cheval en question est trop court et accidenté et même le sur-mesure aurait rendu la tâche difficile (+ budget de la cavalière très serré. Hé oui, c’est aussi un critère dans la balance !..). Donc, la muserolle combinée était au delta de toutes ces spécificités.Un autre exemple, c’est la muserolle Kineton (que vraiment je déteste, en vrai) qui m’a servi le temps de redonner confiance en le contact à un ancien cheval de course affreusement traumatisé de ce côté là. Cette solution a été ponctuelle et a réussi en 4 séances là où le reste de mes propositions avaient échouées. MAIS, depuis, j’ai trouvé une autre manière d’approcher cette solution, sans utiliser de kineton donc cette anecdote est obsolète mais peu importe.Bref, encore une fois, l’efficacité va être parente du besoin et de la simplicité. Si besoin il y a, alors aller vers le plus simple est le premier réflexe à avoir.


Comment la choisir ?


J’ai commencé à en parler dans les paragraphes précédents mais celui-ci sera entièrement consacré aux réglages. Je dis “régler” parce que “ajuster” peut prêter à confusion.Bon. Vous avez déterminé si votre cheval avait besoin (ou si vous aviez envie de la garder) d’une muserolle. Vous l’avez choisie en tenant compte des besoins mais aussi de la forme de son nez. En effet, un nez court se prête difficilement au port d’une muserolle large, tout comme un nez présentant un cartilage nasal haut. La largeur de la muserolle doit être à la fois corrélée à la taille et la forme du nez ; mais également à la capacité de dégager les anneaux du mors. En effet, si on peut éviter d’avoir la muserolle qui passe sous les anneaux du mors, c’est mieux. Les anneaux poussés vers l’extérieur par l’épaisseur de la muserolle peuvent gêner le fonctionnement de ceux-ci, particulièrement les anneaux libres (chantilly). Un autre critère de choix peut aussi être l’endroit ou tombe la doublure de la muserolle (si elle en comporte une) et si elle peut permettre d’éviter les crêtes dentaires des arches maxillaires. On a vu ici que l’arche maxillaire est plus large que la mandibulaire, ce qui fait apparaître une “crête” sur le côté des joues. Arrêter la doublure avant ces crêtes peut permettre de dégager plus d’espace au dessus de ces crêtes :


La doublure est optionnelle, c'est pas du tout obligé d'en avoir une (puisque une muserolle adaptée fait le job, doublure ou pas) et encore moins qui tombe pile comme l'image au dessus. C'est un plus, rien de plus !


Ceci dit, si vous avez un cheval très éloigné du morphotype sur lequel se base la construction des muserolles selon les tailles, vous aurez pas vraiment le choix. Enfin si, si vous avez une mesure à donner à un sellier. J’en profite pour rappeler que la visite du dentiste et l’entretien des dents n’est pas optionnelle (surtout quand on utilise muserolle ou ennasure, pour les raisons citées plus haut). À la réception de la muserolle, mon premier conseil est donc d’enlever ce petit bout très agaçant de flash noseband livré d’office avec n’importe quel bridon. Non seulement il ne sert à rien mais en plus, dans le rare cas où il pourrait servir, il le fait hyper mal (voir au dessus).


Comment la régler ?


La placer...


Tout d’abord, il vous faudra déterminer la hauteur à laquelle placer la muserolle. Dans le cas d’une muserolle française (ou suédoise, c’est le même usage et les mêmes réglages) l’espace disponible sera déterminé entre deux éléments.Le premier, c’est l’endroit où l’os nasal rencontre l’os incisif. Une façon de trouver cet endroit est de poser votre pouce et votre index de chaque côté de l’os nasal en partant du bas. Vous remontez ensuite lentement le long de celui-ci, jusqu’à sentir que vos doigts ne peuvent plus avancer. Ce petit “V” est l’endroit où se rejoignent les deux os. Le second, c’est la sortie du foramen infra-orbitaire. Ce repère en lui même n’est pas facile à trouver mais les apophyses zygomatiques peuvent aider à se repérer :

Le point rouge est le point de jonction de l'os nasal et de l'os incisif (droites vertes). le point bleu est l'endroit de sortie approximative du foramen infra-orbitaire (environ 1 cm des apophyses, légèrement vers le haut). L'espace entre les lignes blanches est l'espace disponible pour la muserolle (sur CE cheval à la plastique parfaite, puisque c'est une modélisation ? )


Le placement de la muserolle allemande ne répond pas aux mêmes repères, puisqu’elle vient poser sur la jonction matérialisée en rouge, doit passer devant le mors, puis se boucler sous le menton. La présence d’un anneau de jonction est à ce titre indispensable sur une muserolle allemande, pour lui permettre de prendre l’angle adéquat. Et la longueur de chaque morceau doit être étudié pour votre cheval (d’ailleurs il y a une époque où c’était sur-mesure systématique, bref). La muserolle allemande posant sur des structures plus délicates, son choix et ses réglages doivent être opérés de façon minutieuse.


... puis la régler.



Une fois que vous avez réglé la muserolle à la hauteur la plus optimale, il va falloir la boucler. Cette fois-ci, toutes les muserolles sont logées à la même enseigne ! Certains parlent de doigts, de main, de phalanges, à l’horizontale, à la verticale, côte à côte, dessus, dessous… Je pense personnellement que régler la muserolle gagne à être plus précis que dépendre de si on est de la #teamdoigtsboudinés ou #doigtsharicotsverts. Tout comme pour le réglage du mors, je donne un repère moins interprétable aux cavaliers avec qui je travaille. Muserolle bouclée, pincer légèrement la muserolle de chaque côté du nez, sur sa partie la plus haute. Vous devez pouvoir observer un jour entre le nez et la muserolle à cet endroit d’un minimum de 1,5 cm. C’est la valeur minimale permettant de coller aux recommandations faites par l’ISES (qui a d’ailleurs planché sur une jauge) mais aussi la FEI, à savoir de ne pas contraindre les mouvements de la mandibule, comme expliqué dans les premiers paragraphes de ce billet.Il en va de même pour les ennasures, qui ne doivent pas être “plus serrées”. C’est leur design qui doit pouvoir intrinsèquement conserver l’équilibre latéral de ces outils. Je précise à nouveau ici également que si la muserolle ne doit pas être trop serrée (ni un peu, ni excessivement), elle ne doit pas être non plus être lâche et tapouiller (ça faisait longtemps que j’avais pas inventé de mot) ou frotter sur la face du cheval. C’est ce que j’explique ici pour les sous-gorges, même combat.


Pour terminer


Pour conclure, je pense qu’on peut répondre au titre de ce billet par la négation. Non, la muserolle n’est pas un outil démoniaque et – en tant qu’objet dénué de volonté propre – elle n’est pas responsable de ses réglages. Si vous faites usage d’une muserolle, ce qui n’est pas une obligation ; veillez à choir le bon outil, adapté (ou adaptable facilement) et veillez à le régler convenablement, il n’y a rien de très sorcier ! À bientôt ! ?



Laetitia Ruzzene

Cet article a été écrit par Laetitia Ruzzene et appartient au titre des droits d’auteur au site www.bit-fitting.fr. Les textes contenus dans cet article peuvent être réutilisés ou distribués dans la mesure de la mention de son auteur ainsi que de l’origine de l’article .




crédit photo couverture : Pixabay




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