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Stéphanie Brieussel : je n'ai jamais monté un cheval comme ça !

Il y a un peu plus de trois mois, Stéphanie Brieussel accueillait dans son piquet 2 chevaux d'exception : Don Vito de Hus, bien connu en France pour ses résultats avec Jessica Michel Botton, et Quaterhit, un des étalons les plus prometteurs du Danemark, tous les deux achetés par leur nouvelle propriétaire chez Andreas Helgstrand. Après une participation aux Jeux Olympiques de Rio, avec 1 cheval de 8 ans et 3 chevaux de 6 ans, Stéphanie Brieussel peut sereinement préparer les Jeux Olympiques de Paris. Les objectifs sportifs 2021 de ses nouveaux protégés, Amorak, les JO de Tokyo et les Championnats d'Europe, Dressprod prend quelques nouvelles de Stéphanie Brieussel.


Comment avez-vous procédé au choix de ces deux chevaux et pourquoi ?

Les chevaux appartiennent aujourd'hui à une société de commerce de chevaux dont la gérante est Dominique Degueldre. Nous nous connaissons depuis presque 30 ans puisqu'elle est mon ancienne belle sœur. Elle montait déjà chez nous lorsque nous étions installés à l'Isle Adam mais a arrêté pendant 20 ans quand elle a eu son premier enfant. Fin d'été l'année dernière, elle a voulu remonter. C'est moi qui l'ait remise à cheval avec un des chevaux que j'avais à la vente qu'elle a finalement acheté. Il s'appelle Chopin, il a 8 ans et elle le monte 3 fois par semaine. Son objectif est également d'avoir les meilleurs chevaux pour concurrencer les plus grands. C'est donc elle qui a choisi Quaterhit et Don Vito de Hus, même si j'ai évidemment été consultée puisque nous avons été essayer de nombreux chevaux ensemble, pas seulement chez Andreas Helgstrand. Au départ, Don Vito n'était pas forcément un cheval qui me plaisait beaucoup mais elle l'a particulièrement apprécié. Depuis quelques semaines, il me surprend énormément : il était très timide, un peu peureux mais il va de mieux en mieux et il progresse beaucoup, je dirais même qu'il se révèle. Quaterhit, par contre, c'est un coup de cœur pour tout le monde, j'ai tout de suite validé son choix car c'est un cheval d'exception. Dominique ambitionne évidemment d'avoir un de ses chevaux aux Jeux Olympiques de Paris.


Quaterhit et Don Vito de Hus sont-ils destinés au sport de haut niveau ou à une commercialisation ?

Initialement au commerce, c'est d'ailleurs pour cette raison que la société a été créée. Dominique a cependant la volonté d'investir dans d'autres chevaux, notamment un 5 ans. Ils ne sont donc pas à vendre aujourd'hui. Elle est avant tout une passionnée.

Comment envisagez-vous 2021 avec chacun de ces 3 chevaux ?

L'objectif est de présenter Chopin, qui est un très bon cheval, sur le Petit Tour. Quant à Quaterhit et Don Vito, soit le Petit Tour, soit les 7 ans. J'ai par ailleurs un autre cheval qui prendra 7 ans, Fellini du Soleil qui est lui aussi un vrai cheval d'avenir et dont je suis copropriétaire avec Gildas Nicoleau, Pierre Volla qui l'a débuté, et son éleveuse Marianne Eichenberger. L'idée serait de ne pas avoir 3 chevaux dans les 7 ans l'année prochaine. Ils sont aujourd'hui assez matures et presque prêts pour ces épreuves. J'aimerais en tous cas en avoir un ou deux en mesure de participer au Championnat du Monde des 7 ans.

Quaterhit sera-t-il disponible pour les éleveurs ?

Andreas Helgstrand a déjà un stock très important de semence, il est donc disponible pour les éleveurs. Sa propriétaire aimerait qu'il reproduise, même si la carrière sportive du cheval reste la priorité. Il a un tel mental que je pense qu'il peut cumuler les deux. Cependant, aujourd'hui, le prélèvement peut uniquement avoir lieu à Saint Lo où l'étalon doit rester 5 semaines et ça il n'en est pas question. Donc, nous réfléchissons.

Vous semble-t-il en mesure de devenir le meilleur cheval de votre carrière ?

Je ne peux pas le dire car j'aime tous mes chevaux et chacun m'a apporté quelque chose, mais c'est le meilleur cheval de 6 ans j'ai monté, je n'ai jamais monté un cheval comme ça. Je ne pense pas qu'on ait qu'un cheval dans la vie, chaque cheval a son histoire : je ne peux pas oublier Werner, Twister, Imperioso mon premier cheval de Grand Prix, Amorak qui m'a permis de faire les Jeux Olympiques. J'espère que grâce à Dominique et à ses investissements nous aurons des chevaux susceptibles de nous faire aller chercher les médailles. C'est important d'avoir des gens passionnés à nos côtés.

Comment va Amorak ?

Sur le Grand National de Mâcon et au Master Pro de Vierzon, Amorak n'était pas dans son état normal, nous avons donc fait un bilan vétérinaire en rentrant car il était mou alors qu'habituellement il est trop énergique. Il s'avère qui a la maladie de Lyme. Il était très abattu. Il a été traité mais il a ensuite attrapé la piroplasmose. Après deux mois compliqués, il a finalement repris le travail normalement il y a quelques semaines et nous serons ce week-end au Mans pour la Finale du Grand National.

Les Jeux de Tokyo sont-ils toujours dans un coin de votre tête avec Amorak ?

Bien sûr. C'est aussi une bonne nouvelle que des Championnats d'Europe soient organisés d'autant que nous ne savons pas trop ce qu'il adviendra des Jeux Olympiques, ça nous donne un objectif car il est difficile de se projeter quand tout s'annule.

Quel regard portez-vous sur la carrière de Dedale de Hus ?

Nous l'avons vendu à contre cœur, j'adorais ce cheval mais c'est aussi grâce à sa vente que nous sommes dans nos installations aujourd'hui. Malheureusement, quand on est professionnel, il faut faire des choix qui ne sont pas toujours faciles. C'est quand même un grand bonheur de leur voir si bien monté par la cavalière de Patrik Kittel. C'est une expérience que j'ai déjà vécue en vendant Imperioso mon premier cheval de Grand Prix à Ashley Holzer et avec qui elle participait ensuite aux Jeux Mondiaux de Jerez de la Frontera et les Jeux Olympiques d'Athènes : c'est valorisant et ça montre que les chevaux ont été bien dressés.


Quel bilan tirez-vous de vos nouvelles installations ?


Nous avons déménagé en mai 2019 et sommes à 5 min de l'Isle Adam, à Parmain dans le Val d'Oise. Nous n'étions pas propriétaires de la structure qui était gérée par une association. Nous avons donc souhaité acquérir davantage d'indépendance et proposer à nos propriétaires des infrastructures de qualité. Nous y réfléchissions depuis longtemps déjà. Je ne voulais cependant pas quitter la région parisienne car nous y avons des attaches. Dominique, mon mari, a vu l'annonce sur internet, nous y sommes allés et j'ai eu un vrai coup de cœur. Nous avons donc acheté cette écurie de 4 hectares comprenant 45 boxes, deux carrières et des paddocks en herbe et en sable pour l'hiver. Nous avons construit un manège et avons un peu plus de 30 chevaux mais je n'en souhaite pas davantage. Les chevaux sont bien, nous sommes sereins et au calme, bref, nous sommes heureux.





crédit photo : coll privée Stéphanie Brieussel

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