Carlos Pinto désormais intervenant auprès du Cadre noir
Carlos Pinto endosse depuis quelques semaines déjà un nouveau rôle : après avoir été, entre autres, en charge de la formation des cavaliers du Puy du Fou, assuré le suivi technique de l'Académie Équestre de Versailles et s'occuper depuis 2014 de l'instruction des cavaliers de la SOREC (ndlr : Société Royale d’Encouragement du Cheval - fondée par le Roi du Maroc) dont il sélectionne aussi les meilleurs chevaux Barbes et Arabes-Barbes dans l'objectif de créer une véritable École nationale et promouvoir la race, le plus français des portugais est désormais intervenant auprès du Cadre noir.
Installé en France depuis les années 90, Carlos Pinto débutait sa carrière internationale en 1989 : il participait depuis à 8 Championnats d'Europe, aux Jeux Mondiaux de Caen, aux Jeux Olympiques de Beijing et s'envolait aussi pour ceux de Tokyo où il était réserviste. Formé par Guilherme Borba (ndlr : le fondateur de l’École Portugaise d'Art Équestre, disparu en 2016) et Luis Valencia Rodriguez, véritable légende vivante du dressage portugais, Carlos Pinto devenait rapidement un autodidacte à succès ; une réussite illustrée depuis aussi par ses élèves d'hier et d'aujourd'hui : Gonçalo Carvalho qu'il accompagnait sur par moins de 4 Championnats d'Europe, aux Jeux Mondiaux de Lexington et aux JO de Londres, sa femme Isabelle, Championne de France en 2016 et membre de l'équipe de France des derniers JO, sa fille Mado, multi-Championne de France Jeunes et 6 fois sélectionnée en équipe de France où elle glanait deux fois le bronze, ou encore, Nicole Favereau, Alizée Roussel, Paul Lautier, Julie Pellerin, Anne Chapron, Barbara Clément Klinger, Ludovic Martin ...
D'abord sollicité Guillaume Lundy, l'expertise technique de Carlos Pinto retenait finalement l'attention de la direction de l'Institution qui organisait déjà un premier stage amené à être renouvelé ; des rendez-vous durant lesquels le dresseur de 60 ans se consacre aux écuyers spécialisés dans la discipline, qu'ils soient compétiteurs où non : "pour moi c'est fabuleux" déclarait-il à Dressprod, un brin émerveillé, avant de poursuivre "quand j'étais gosse, il n'y avait pas beaucoup de compétitions, les grandes Écoles représentaient ce qui se faisait de mieux en équitation, Saumur était un mythe si j'ose dire. Aujourd'hui, c'est une grande fierté : pour moi, entraîner le Cadre noir fait partie des grandes réussites de ma carrière. C'était un rêve de gamin, ne serait-ce que les approcher car j'ai grandi en regardant et en m'inspirant d'écuyers comme Patrick Le Rolland".
De retour sur le devant de la scène avec l'arrivée à haut niveau de Pauline Basquin et Sertorius de Rima, meilleurs français du dernier CDI du Mans, l'IFCE parie donc sur l'expérience du portugais, notamment dans les airs relevés : "Sertorius est un cheval d'avenir et Pauline une cavalière qui monte très bien : elle cherche à apprendre tout le temps, elle a beaucoup de sensibilité et une équitation très fine. Je me suis régalé à les faire travailler, ils ont un potentiel certain".
Directeur technique du Haras de la Gesse, Carlos Pinto poursuivra également cette saison ses objectifs sportifs personnels, avec Fugaz da Lagoalva avec en ligne de mire, les Championnats du Monde de Herning au Danemark.
source : Dressprod (reprise autorisée, uniquement sous condition d'ajout du lien cliquable d'origine (!)
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