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Pierre Volla : si j'ai toujours Badinda, les Championnats d'Europe 2019 seront mon objectif


Double Champion de France, membre de l'équipe de France des Jeux Olympiques de Rio et des Championnats d'Europe d'Aix la Chapelle et Göteborg, Pierre Volla a cependant choisi en 2018 de faire l'impasse sur les Jeux Mondiaux de Tryon. Après une année 2018 mouvementée, le rhônalpins s'est confié à Dressprod. Entretien.

photo : collection privée/DR

- Quel bilan tirez-vous de l'année écoulée ?

Le bilan de ma saison sportive avec Badinda est assez vite fait, et marqué par nos victoires dans le Grand Prix et la libre du CDIO de Hickstead. Depuis plusieurs années, je crois avoir prouvé tout ce que j'avais à prouver. Je crois surtout que 2018 a particulièrement révélé que nous avons besoin de plus d'aides, de meilleurs chevaux pour exister au niveau international. Nous ne pouvons plus nous satisfaire de chevaux à 70 ou 71 %, ce n'est pas suffisant. 2018 a donc montré un peu plus encore le manque d'organisation globale dont le dressage tricolore est victime pour espérer performer à haut niveau. C'est déjà le bilan que j'avais tiré après les Championnats d'Europe de Göteborg en 2017. Pourquoi n'avions nous pas mieux réussi à l'époque ? En tant que cavaliers français, nous sommes tous propriétaires ou copropriétaires de nos chevaux, nous sommes aussi grooms, palefreniers, chauffeurs. A Göteborg, nous avions fait 28h de camion : difficile d’être performants dans ces conditions, face à des cavaliers qui arrivent en avion et qui font ça tous les week-ends.

- Comment tendre alors vers une amélioration de la situation ?

Dès que nous avons un bon cheval, nous sommes obligés de le vendre pour faire tourner la boutique. Je relance donc mon activité de commerce que j'avais un peu mise entre parenthèses pour espérer faire du haut niveau. Il faut que nous trouvions des chevaux et des solutions qui permettent, par exemple, aux investisseurs de défiscaliser, comme c'est le cas à l'étranger. Il faut trouver le moyen d'intéresser des mécènes et des clients.

- Est-ce déjà la raison pour laquelle vous aviez vendu Zenith de Pessel au Canada ?

C' était une des raisons. Le cheval n'était pas non plus suffisamment performant pour l'envisager comme un cheval de très haut niveau. J'ai eu la chance d'avoir Badinda dans la foulée, c'était assez confortable car elle était meilleure. Aujourd'hui on voit bien que même une Badinda pour aller encore un niveau au dessus, ça ne suffit plus.

- Comment va-t-elle justement ?

Elle va très, très bien. Elle est en forme. Si elle n'est pas vendue dans les mois à venir, elle retournera en concours avec moi et si elle est vendue, nous tournerons la page, même si ce sera difficile car c'est bien sur ma jument de cœur.

- Une date de retour sur les terrains de concours est-elle d'ores et déjà programmée ?

Pour le moment, il n'y a rien de fixé. C'est une année particulière. Nous sommes à moins de deux ans des prochains Jeux Olympiques, il y a donc potentiellement des cavaliers qui vont chercher des chevaux. Si en mars 2019 elle est toujours dans mes écuries alors je la sortirais.

- Pourquoi mars 2019 ?

Car c'est la date à laquelle je suis autorisé par la Fédération à ressortir en concours. J'ai été mis à pied officiellement, pour une durée de 6 mois : une décision et une sanction que je conçois et que j'accepte tout à fait. J'étais sous contrat, j'ai refusé une sélection, je comprends donc la décision qui a été prise. Je trouve cependant dommage qu'il y ait des réunions qui soient organisées avec les cavaliers pour aborder l'avenir de la discipline, et que je sois mis à l'écart. Pendant 3 ans j'ai fait partie des meilleurs français et je n'ai pas eu l'occasion de m'exprimer sur l'avenir et l'évolution de notre sport, d'autant que j'en ferais peut-être partie. Je travaille en tous cas tous les jours pour.

- A quoi consacrez-vous ces 6 mois ?

Je profite de ce break pour travailler au calme, essayer d'améliorer mon fonctionnement, pour monter des projets notamment commerciaux. Avec une start-up, Equipeer, nous développons un catalogue de chevaux, pour montrer à l'étranger qu'en France aussi nous avons de bons chevaux.

- Avez-vous d'autres chevaux susceptibles de prendre le relais ?

J'ai des chevaux en formation et Sir Piko qui va bien : il fera le Grand National en 2019. J'ai aussi un bon lot de chevaux de 7 ans, qui sortiront ou non, je ne sais pas encore.

- Avez vous le regardé tourné vers les Championnats d'Europe de Rotterdam ?

Oui bien sur, même si je n'ai pas encore reçu les critères de qualification et de sélection. Il semble que de nouvelles règles bien claires aient été mises en place. Si j'ai toujours Badinda, c'est clair que ce sera mon objectif de saison.

- Comment abordez-vous cette nouvelle année ?

2019 se passera comme elle doit se passer. Je suis davantage tourné vers les Jeux Olympiques de 2024. Nous avons tous une carte à jouer, nous devons être les mieux équipés pour cette échéance. Nous devons être performants devant notre public. Il faut maintenant nous remettre au travail, pour construire ces Jeux Olympiques.

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