Isabell Werth s'oppose au Grand Prix court

17 déc. 2018

Alors que le principe d'un raccourcissement du Grand Prix est testé sur l'étape londonienne de la Coupe du Monde, Isabell Werth s'est fermement positionnée contre cette possible évolution de la discipline.

Conçu pour tenter de dynamiser le dressage et favoriser le développement de sa couverture médiatique, la perspective d'un raccourcissement du Grand Prix n'a pas manqué d'animer les discussions les semaines passées.

Après le juge allemand Christoph Hess, c'est cette fois la multi médaillée germanique qui s'exprimait sur le sujet dans les colonnes du site américain dressage-news.com. Elle déclare ainsi "Il n'est pas vrai que nous aurons davantage de médias et plus de spectateurs parce que nous coupons la reprise". Elle ajoute également : "nous avons actuellement six minutes pour le Grand Prix, le faire en trois minutes n'a pas de sens". L'allemande estime d'ailleurs que "ce sera plus difficile pour les nations les plus faibles [...]". La numéro 1 mondiale est aussi dubitative sur le développement de la couverture médiatique qu'un nouveau format de l'épreuve pourrait favoriser : "je n'ai pas vu de contrat avec un réseau de télévision pour Grand Prix court. Si on m'en montre un, avec une diffusion à une heure de grande écoute, alors nous pourrons en discuter".

Aucun cavalier tricolore ne s'est pour le moment exprimé sur la question.

Pour rappel, le Grand Prix court prévoit : - de raccourcir la reprise à 5 minutes - d'être accompagné d'une musique sélectionnée pour chaque concurrent par un directeur musical, soulignant la personnalité et les points forts de de chaque couple. - après l'épreuve, les concurrents resteront en piste pour découvrir les notes des juges ; un procédé qui favorisera l'immédiateté et l’instantanéité. - les spectateurs pourront eux aussi attribuer leurs notes. Enfin, après chaque reprise, les concurrents reviendront sur leur performance lors d’une courte interview ; une intervention qui permettra au public de bénéficier de l'analyse du cavalier sur sa reprise.