Double championne d'Europe, double vainqueur de la Finale Coupe du Monde, championne olympique par équipe, numéro 1 mondiale, la jument d'Isabell Werth Weihegold a tout gagné. Mais à 3 ans, à quoi ressemblait-elle ?

Né près d'Arles chez Pablo Bouillot, vice Champion de France des 4 ans, 3 ème des 5 ans, Champion des Pays-Bas à 7 ans et vice Champion du Monde la même année sous la selle de Kristen Brouwer, Sultan des Paluds (Soliman) semble désormais aux portes du Grand Prix. Aujourd'hui âgé de 9 ans, le hongre remportait aussi l'année dernière le titre de Champion des Pays-Bas sur le Petit Tour.

On ne change pas une équipe qui gagne : Isabell Werth débute en effet l'année 2019 en conservant sa place de numéro 1 mondiale avec Weihegold, toujours devant Laura Graves et Verdades. L'allemande conserve également ses 3 et 4 èmes places avec Bella Rose et Emilio 107. Après leur seconde place sur l'étape Coupe du Monde de Malines, Helen Langehanenberg et Damsey FRH grappillent 2 places pour pointer à la 5ème position. Victorieuses à Genève, Jessica von Bredow Werndl et TSF Dalera BB passent quant à elles de la 20 ème à la 10 ème place. Après 8 mois d'absence et leur victoire sur le CDI 4* de Frankfurt, Kristina Broring Sprehe et Desperados FRH remontent de la 261 ème à la 69 ème place du classement. Du côté des français, la tête est toujours occupée par Morgan Barbançon Mestre et Sir Donnerhall II qui intègrent le top 50 mondial et décrochent une 47 ème place, tandis que Ludovic Henry et After You descendent de la 84 ème à la 194ème position. Classement complet ICI #IsabellWerth

Si la victoire de l'étape Coupe du Monde de Malines revient aux Pays-Bas et à Hans Peter Minderhoud et Glock's Dream Boy, c'est une cavalière du sud de l'Europe qui créait finalement la surprise en Belgique. 66 ème mondiale, Maria Caetano et son étalon gris Coroado (Rubi), franchissent ainsi pour la première fois de l'histoire du dressage portugais la barre symbolique des 80 % en reprise libre. Avec une reprise à 80,16 %, le couple prend la 3 ème place de l'épreuve derrière le couple néerlandais et Helen Langehanenberg et Damsey FRH. 23 èmes des Jeux Mondiaux de Tryon, Maria Caetano et Coroado remportaient déjà en juin l'étape Coupe du Monde de Brno, et prenaient aussi la 3 ème place de l'étape de Madrid avec une reprise alors jugée à 77,655 %. Principalement entraînée par son père Paulo, Maria Caetano a également suivi l'enseignement de Lisa Wilcox, Dolf Keller, Kyra Kyrklund et Richard White, Jan Bemelmans et plus récemment Ton de Ridder. Maria Caetano pointe désormais à la 3 ème place du classement général du circuit Coupe du Monde ; des résultats qui lui permettront peut-être de participer à la finale de Göteborg et d'y établir un nouveau record pour le dressage portugais. Maria Caetano & Coroado,Aachen CDI4* 2017 source : equisport.pt

A 45 ans, Suzan de Klein traverse sans aucun doute la plus difficile épreuve de sa vie. Participante des Jeux Mondiaux d'Aix la Chapelle en 2006 et Lexington en 2010 sous les couleurs des Antilles Hollandaises, Suzan de Klein lutte aujourd'hui pour sa propre survie. Atteinte d'un cancer du foie particulièrement virulent détecté au printemps, la cavalière ne bénéficie plus d'aucun soins aux Pays-Bas, son état de santé étant jugé sans espoir et l'avancée de la maladie irrémédiable. Suzan de Klein a pourtant décidé de se battre contre la maladie et suit actuellement un coûteux traitement en Allemagne, qui a déjà permis de faire reculer le cancer, mais sans pris en charge de son assurance maladie. Pour espérer vaincre le cancer, la cavalière de dressage appelle aujourd'hui à l'aide et a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme gofundme.com, intitulée ni plus ni moins : « Aidez-moi à survivre » : un appel qui trouvera peut-être aussi son écho chez les donateurs tricolores. Entre 2008 et 2012, Suzan de Klein participait aux CDI de Saumur, Deauville, Pompadour, Vidauban et Compiègne Plus d'infos ICI

Pour revoir le Grand Prix, cliquez ICI Vainqueurs la semaine dernière à Londres dans le Grand Prix court, Hans Peter Minderhoud et Glock's Dream Boy poursuivent avec assiduité leur préparation pour la finale du circuit. Toujours très actif et expressif l'étalon par Vivaldi de 10 ans ne semble plus en finir de progresser notamment au piaffer, au passage et dans ses transitions. Le couple s'impose donc encore cette semaine dans le Grand Prix de cette étape belge, avec une note de 75.870 %, soit la meilleure performance de leur carrière. Vainqueurs à Herning de la première étape du circuit, Helen Langehahenberg et Damsey FRH avaient eux aussi choisi Malines pour poursuivre leur route vers la finale de Göteborg. 4 ème à Stuttgart en novembre, le couple s'empare aujourd'hui de la seconde place, grâce à une reprise à 75.717 % . L'étalon des écuries Leatherdale conserve, malgré ses bientôt 17 ans, une certaine fraîcheur, même si quelques moments de tension étaient aussi observés. Malgré de nombreuses performances en CDI 5*, Therese Nilshagen et Dante Weltino participent à Malines à leur première étape Coupe du Monde. Celle qui se formait notamment aux côtés de Louise Nathhort, Falk Rosenbauer et de la famille Kasselmann, fait aujourd'hui partie des piliers de l'équipe suédoise grâce à l'étalon des écuries Lodbergen et au soutien technique de Klaus Balkenhol. Avec une reprise 74.783 %, ils pointent à la 3 ème place du Grand Prix. Après Budapest, Lyon, Madrid, Salzburg, Morgan Barbançon et Sir Donnerhall II étaient eux aussi en quête de précieux points. Malgré des deux temps toujours un peu balancés et quelques petites résistances dans les premières transitions passage/piaffer/passage, le couple tricolore se présentait aujourd'hui sous son meilleur jour. Ils renouent ainsi avec leurs moyennes enregistrées notamment à Lyon, en dépassant la barre des 70 %. Ils quittent la piste avec une note de 70.304 % qui leur confère une 6 ème place. Installé en Belgique, Bertrand Liegard et Star Wars connaissent bien le concours de Malines pour y avoir déjà participé en 2013, 2014 et 2017. Toujours présenté avec tact, le couple, désormais entrainé par Rien van der Schaft, l'ex-entraîneur de l'équipe néerlandaise, semblait particulièrement serein en piste. Au terme d'une reprise fluide et marquée par de beaux moments de piaffer et au passage, le couple se voit attribuer une moyenne de 69,022 %, soit une 9 ème place qui les laisse aux portes du classement. Du coté du Petit Tour, la victoire dans le Saint Georges revient à Joyce Heuitink, l'entraîneur de l'équipe paradressage néerlandaise, en selle sur son fils d'Apache, Gaudi Vita, intouchables à 74,50 %. A noter aussi, la 5 ème place de Claudia Chauchard et Quaterback's Lady, à 68,029 %, acquise grâce à une reprise sans fautes et notamment un travail au trot dynamique et expressif.

Après une première webconférence intitulée « Travail du cheval : apprendre à regarder », l'Institut Français du Cheval et de l’Équitation proposera une nouvelle conférence en ligne : les critères permettant l’observation des allures du cheval au travail seront cette fois présentés. Dispensée par le juge international Bernard Maurel le 5 février de 11h à 12h30, cette webconférence gratuite sera notamment illustrée de quelques vidéos d’exercices au pas, au trot et au galop qui serviront de repères à l'évaluation de la justesse du travail à cheval et ses conséquences sur la locomotion. L'objectif sera notamment d’observer la dynamique de la locomotion des 3 allures et ses composantes, en tenant compte de l’attitude générale du cheval. Afin de privilégier la qualité des échanges, 100 personnes uniquement pourront se connecter à cette webconférence en direct. Plus d'infos et inscriptions ICI Vidéo de la première webconférence :

Loué jusqu'en novembre au haras allemand de Warendorf, Blue Hors Hotline rejoignait il y a quelques semaines le Danemark et les écuries Blue Hors. Son contrat de location était alors arrivé à échéance. Acquis pour 800.000 euros lors de l'approbation des étalons hanovriens en 2005, Blue Hors Hotline obtenait en 2016 le titre d'étalon danois de l'année. Réserviste des Jeux Olympiques de Rio avec son cavalier Daniel Bachmann Andersen, Blue Hors Hotline et son voisin de boxe Blue Hors Rockefeller (Rohdiamant*Grunstein II) s'envoleront bientôt pour le Canada et feront désormais la monte aux écuries Dreamscape. Accidenté à 2 ans et demi, Blue Hors Rockefeller, aujourd'hui âgé de 13 ans, n'a jamais eu de carrière sportive. Depuis quelques mois, le Canada voyait déjà l'arrivée des étalons KWPN Zhivago et Wynton. Blue Hors Hotline Blue Hors Rockefeller source : ridehesten.com

crédit photo : Dressprod Plus discret depuis les ventes d'Arlando, Vorst, Bonzanjo et Four Seasons, le néerlandais Diederik Van Silfhout semble promis à un retour sur le devant de la scène en 2019. Le cavalier présentait hier soir sur le concours national de Groningen aux Pays-bas, Expression, son étalon de 9 ans par Vivaldi. Ensemble, ils remportaient le Grand Prix avec une moyenne de 72,971 %. 6 èmes du Championnat du Monde de 6 ans en 2015, Diederik Van Silfhout et Expression débutaient le Grand Prix en international en avril dernier sur le CDI de Nieuw en St. Joosland ; un concours remporté par Charlotte Dujardin et Mount St John Freestyle. En juin ils prenaient la 7 ème place du Grand Prix du CDI 3* de Rotterdam avec une moyenne de 71,261 %. Victime d'une blessure en milieu de saison alors qu'il faisait la monte, l'étalon a donc retrouvé son meilleur niveau ; une performance qui leur permet désormais d'envisager l'étape Coupe du Monde d'Amsterdam. Résultats complets du Grand Prix ICI Diederik van Silfhout et Expression en avril dernier source : horses.nl

Double Champion de France, membre de l'équipe de France des Jeux Olympiques de Rio et des Championnats d'Europe d'Aix la Chapelle et Göteborg, Pierre Volla a cependant choisi en 2018 de faire l'impasse sur les Jeux Mondiaux de Tryon. Après une année 2018 mouvementée, le rhônalpins s'est confié à Dressprod. Entretien. photo : collection privée/DR - Quel bilan tirez-vous de l'année écoulée ? Le bilan de ma saison sportive avec Badinda est assez vite fait, et marqué par nos victoires dans le Grand Prix et la libre du CDIO de Hickstead. Depuis plusieurs années, je crois avoir prouvé tout ce que j'avais à prouver. Je crois surtout que 2018 a particulièrement révélé que nous avons besoin de plus d'aides, de meilleurs chevaux pour exister au niveau international. Nous ne pouvons plus nous satisfaire de chevaux à 70 ou 71 %, ce n'est pas suffisant. 2018 a donc montré un peu plus encore le manque d'organisation globale dont le dressage tricolore est victime pour espérer performer à haut niveau. C'est déjà le bilan que j'avais tiré après les Championnats d'Europe de Göteborg en 2017. Pourquoi n'avions nous pas mieux réussi à l'époque ? En tant que cavaliers français, nous sommes tous propriétaires ou copropriétaires de nos chevaux, nous sommes aussi grooms, palefreniers, chauffeurs. A Göteborg, nous avions fait 28h de camion : difficile d’être performants dans ces conditions, face à des cavaliers qui arrivent en avion et qui font ça tous les week-ends. - Comment tendre alors vers une amélioration de la situation ? Dès que nous avons un bon cheval, nous sommes obligés de le vendre pour faire tourner la boutique. Je relance donc mon activité de commerce que j'avais un peu mise entre parenthèses pour espérer faire du haut niveau. Il faut que nous trouvions des chevaux et des solutions qui permettent, par exemple, aux investisseurs de défiscaliser, comme c'est le cas à l'étranger. Il faut trouver le moyen d'intéresser des mécènes et des clients. - Est-ce déjà la raison pour laquelle vous aviez vendu Zenith de Pessel au Canada ? C' était une des raisons. Le cheval n'était pas non plus suffisamment performant pour l'envisager comme un cheval de très haut niveau. J'ai eu la chance d'avoir Badinda dans la foulée, c'était assez confortable car elle était meilleure. Aujourd'hui on voit bien que même une Badinda pour aller encore un niveau au dessus, ça ne suffit plus. - Comment va-t-elle justement ? Elle va très, très bien. Elle est en forme. Si elle n'est pas vendue dans les mois à venir, elle retournera en concours avec moi et si elle est vendue, nous tournerons la page, même si ce sera difficile car c'est bien sur ma jument de cœur. - Une date de retour sur les terrains de concours est-elle d'ores et déjà programmée ? Pour le moment, il n'y a rien de fixé. C'est une année particulière. Nous sommes à moins de deux ans des prochains Jeux Olympiques, il y a donc potentiellement des cavaliers qui vont chercher des chevaux. Si en mars 2019 elle est toujours dans mes écuries alors je la sortirais. - Pourquoi mars 2019 ? Car c'est la date à laquelle je suis autorisé par la Fédération à ressortir en concours. J'ai été mis à pied officiellement, pour une durée de 6 mois : une décision et une sanction que je conçois et que j'accepte tout à fait. J'étais sous contrat, j'ai refusé une sélection, je comprends donc la décision qui a été prise. Je trouve cependant dommage qu'il y ait des réunions qui soient organisées avec les cavaliers pour aborder l'avenir de la discipline, et que je sois mis à l'écart. Pendant 3 ans j'ai fait partie des meilleurs français et je n'ai pas eu l'occasion de m'exprimer sur l'avenir et l'évolution de notre sport, d'autant que j'en ferais peut-être partie. Je travaille en tous cas tous les jours pour. - A quoi consacrez-vous ces 6 mois ? Je profite de ce break pour travailler au calme, essayer d'améliorer mon fonctionnement, pour monter des projets notamment commerciaux. Avec une start-up, Equipeer, nous développons un catalogue de chevaux, pour montrer à l'étranger qu'en France aussi nous avons de bons chevaux. - Avez-vous d'autres chevaux susceptibles de prendre le relais ? J'ai des chevaux en formation et Sir Piko qui va bien : il fera le Grand National en 2019. J'ai aussi un bon lot de chevaux de 7 ans, qui sortiront ou non, je ne sais pas encore. - Avez vous le regardé tourné vers les Championnats d'Europe de Rotterdam ? Oui bien sur, même si je n'ai pas encore reçu les critères de qualification et de sélection. Il semble que de nouvelles règles bien claires aient été mises en place. Si j'ai toujours Badinda, c'est clair que ce sera mon objectif de saison. - Comment abordez-vous cette nouvelle année ? 2019 se passera comme elle doit se passer. Je suis davantage tourné vers les Jeux Olympiques de 2024. Nous avons tous une carte à jouer, nous devons être les mieux équipés pour cette échéance. Nous devons être performants devant notre public. Il faut maintenant nous remettre au travail, pour construire ces Jeux Olympiques. #PierreVolla #BadindaAltena