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Pauline Basquin : l’objectif est d’intégrer le Groupe 1

Représentations du Cadre noir, formations, recherche et compétitions, Pauline Basquin exerce toutes les missions des écuyers. Avec Sertorius de Rima Z*IFCE, elle retrouve cette année le haut niveau, avec deux sélections en équipe de France pour les Coupes des nations de Compiègne et Rotterdam (voir ICI). Un retour notamment dû à sa patience, son travail et la complémentarité de ses missions. Par Anne Sophie Azzos/IFCE

Quel bilan des premiers concours de cette saison tirez-vous jusqu’à aujourd’hui ?


Le bilan est plutôt positif puisque l’objectif était de dépasser les 70% pour rentrer dans le Groupe 2. Maintenant, l’objectif est d’intégrer le Groupe 1, avec 70% aussi, sur la Coupe des nations et sur un concours à l’étranger. Ça, c’est juste en terme de pourcentage. Ce qui est positif, c’est que Sertorius a beaucoup progressé. Il n’avait pas fait beaucoup de Grand prix avant. Dès le premier concours de cette saison, il a été performant. Il a vraiment maturé au galop. Il est beaucoup plus facile, plus posé. Maintenant, il reste plein de choses à améliorer encore, mais progressivement on y vient. On prend notre temps. En tout cas, je ne suis pas pressée. J’ai bien sûr des objectifs mais plus à long terme qu’à court terme. Donc je prends mon temps.


Quel a été votre parcours avec Sertorius ?


Serto, c’est une belle histoire. Je l’ai depuis qu’il a 3 ans. Quand il est arrivé, il était tout petit, tout crevette ! Il a été acheté par l’établissement car ils aimaient beaucoup son énergie, mais en se disant qu’il sera sûrement trop petit pour faire le manège. Ils pensaient donc le mettre aux sauteurs, mais comme il était petit, ils me l’ont confié parce que j’étais moins grande que les garçons, et en me disant qu’il passera aux sauteurs après avec un des garçons. J’ai toujours aimé ce cheval, j’ai toujours aimé le monter. En fin de 5 ans, il s’est mis à vraiment bien trotter, et je me suis dis « Je le garde, je ne vous le laisse pas ! » (rires). Je l’ai donc vraiment depuis le début et on a commencé tranquillement. Il n’a fait qu’un concours à 4 ans, histoire de lui faire prendre plus de l’expérience que vraiment être compétitif, et aucun à 5 ans. Il a commencé à bien tourner à 6 ans. Il gagne le championnat des 7 ans, gagne les Pro 2 à 8 ans. Il tournait bien sur les Pro 1 à 9 ans, mais a été malheureusement victime de coliques. Cela a entrainé une petite pause de quasiment deux ans. Nous sommes repartis l’an dernier sur les Pro 1. Je suis assez contente de la saison dernière puisque j’ai réussi petit à petit à l’amener sans lui mettre de pression. L’objectif était de bien faire en Grand prix en fin d’année. C’est ce qu’il s’est produit. Il a fait ses premiers Grand prix en 2021, et maintenant il est là en 2022.


Revenir à haut niveau faisait-il parti de vos objectifs ?


Oui. Ça faisait parti des objectifs puisque j’y crois depuis le début avec ce cheval. J’avais déjà abordé un peu le haut niveau avec Liaison. Je n’avais pas été au bout parce qu’il avait de l’âge et qu’il était assez particulier. J’avais envie de revenir à ce niveau. Serto, c’est un peu mon chouchou, mon cheval de coeur. C’est le premier cheval que je forme à ce niveau là. Je pense qu’on forme un vrai couple, une vraie équipe, avec Laura (sa soigneuse) aussi. Avec l’épisode de ses coliques, il nous a montré que c’était un guerrier, qu’il avait envie de s’en sortir, et de continuer. Ce cheval, c’est une leçon de vie. Tout en le respectant, on essaye d’atteindre le haut niveau. Il en est là parce qu’il a un mental incroyable.


Pour vous, la compétition est-elle un plus pour vos autres missions en tant qu’écuyer ?


Dans notre pratique, tout est lié. Les galas préparent à la compétition, la compétition prépare aux galas. C’est parce qu’on fait de la compétition qu’on a nos élèves, et en même temps, enseigner améliore notre pratique. Les trois missions sont hyper complémentaires. Je participe aussi à la recherche avec le plateau technique. J’ai contribué par exemple à l’écriture de l’ouvrage sur l’entrainement sportif en dressage, avec beaucoup de réflexion sur l’entrainement, la planification. On s’est aussi intéressé au cardio des chevaux avec Sophie Biau (ingénieure de recherche IFCE). C’était très intéressant. On a été surpris parce que ce n’est pas forcément là où on pensait que le cardio montait. Ça a été très utile pour orienter le travail.


Quel est votre objectif sportif à plus ou moins long terme, notamment avec Sertorius ?


L’objectif cette année serait de pouvoir être sélectionnés pour les Championnats du monde à Herning. Et évidemment, il y a Paris 2024 en ligne de mire. On verra si c’est réaliste, mais c’est évidemment l’objectif de tout sportif. De toute manière, ce ne sera pas coûte que coûte, et ce sera toujours dans le respect de mon cheval. Surtout avec ce qu’il a vécu, j’ai encore plus appris à l’écouter.


source : IFCE/ crédit photo : Alain Laurioux

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