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Nicole Favereau : je vais monter pour aller chercher les 72 %


3 èmes du Grand National cette année, après avoir déjà remporté 3 fois le circuit fédéral, Nicole Favereau et Ginsengue terminaient leur saison 2020 avec un 71 % sur le Grand Prix et un record personnel sur le reprise libre : 75,980 % ; une conclusion de bonne augure pour le couple à quelques jours d'aborder la nouvelle année.


Quel bilan tirez vous de cette saison 2020 ?


Je suis assez satisfaite de notre saison, même si nous avons passé notre temps à faire des trêves et à repartir. Avant la Finale du Grand National au Mans, je me sentais presque dans la saison hivernale, période durant laquelle on entame parfois certaines recherches dans le travail : je ne pensais pas vraiment que cette conclusion du circuit pourrait être organisée. La nouvelle est tombée un peu tard, je me suis donc dit que j'allais m'en servir comme évaluation formatrice de notre travail et finalement ça c'est plutôt bien passé, sûrement parce que j'étais justement dans cet état d'esprit là. Sur les vidéos, j'ai trouvé que Ginsengue avait bien progressé dans son trot rassemblé et dans le passage où elle s'est régularisée et sur le piaffer où elle ne m'abandonne plus : il y a donc eu beaucoup de positif. Je dois donc conserver cet état d'esprit et me dire que je peux monter pour aller chercher les 72 %. La règle des 70 % pour entrer dans le Groupe 1 pouvait d'ailleurs avoir tendance à inciter les cavaliers à monter trop «petitement», à ne pas oser faire de fautes. Depuis quelques mois, je m'affranchis donc de ça, pour continuer à avancer.


Ginsengue a-t-elle progressé ou est-ce finalement vous qui osez davantage la monter ?


Les deux je pense. Le travail engagé depuis longtemps maintenant avec Carlos Pinto a fini par payer. Nous avons réglé les problèmes de symétrie dans la poussée des postérieurs. C'était très délicat car on ne le sentait pas quand on la montait. Carlos m'a vraiment aidée à la monter comme il faut, à la mettre toujours fort en avant, avec beaucoup de poussée. Je pense que nous pouvons encore progresser. Désormais, je la monte 4 fois 30 min par semaine, le reste du temps, elle va au marcheur, en balades ou au paddock. Ce rythme lui va à merveille et j'en ai récolté les fruits au Mans où elle est restée volontaire et bien avec moi.


Qu'envisagez vous de travailler pour tenter de tendre vers les 72 % ?


Je pense qu'il faut que je continue sur ma lancée en améliorant encore nos appuyers. Obtenir davantage d'amplitude avec une jument qui reste bien devant moi.Il faut que je retravaille pas mal les cessions à la jambe pour obtenir plus de souplesse latérale : en effet elle peut manquer d'aisance latérale, même si elle est capable de plier le dos et le rein pour bien venir en dessous avec ses postérieurs, elle manque un peu d'aisance latérale. Si j'arrive à améliorer les appuyers en obtenant des 7.5, ça me semble jouable.


L'expérience du confinement vous a-t-elle fait évoluer dans votre manière d'envisager votre travail et la construction de vos saisons de concours ?


A vrai dire, pendant le confinement, comme nous n'avions pas de leçons, nous avons effectivement pu prendre davantage de temps. Dans notre cas, ce sont surtout les chevaux de relève qui en ont bénéficié et beaucoup avancé pendant ces quelques mois, alors qu'habituellement on a tendance à se focaliser sur ceux qui sortent en concours. Rubens est quasi prêt pour le Grand Prix : c'est un cheval avec lequel je me régale, le premier que je monte tous les matins. Quoi qu'il en soit, en 2021, si on veut espérer participer aux échéances de l'année, il faudra sortir pour montrer qu'on peut compter sur nous.


Comment se porte Deauville de Hus avec lequel votre mari Jean Marc devait participer aux Championnats du Monde Jeunes Chevaux ?


Il va très bien, il est quasiment prêt pour le Saint Georges et Marine a bien l'intention de le récupérer (rires). L'annonce de l'annulation des Championnats du Monde a été un vrai coup dur car ça aurait été un aboutissement pour le travail mené tous ensemble sur ce cheval. Après, il faut reconnaître que 4 jours aller/retour de camion étaient nécessaires, qu'il fallait faire un test Covid avant d'entrer en Allemagne, sans compter la crainte d'être positif au retour et de subir une quarantaine ...Ça aurait donc été un rendez-vous très compliqué même s'il est certain que nous aurions été ravis d'y aller, y compris pour les contacts commerciaux que ça aurait pu susciter.



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