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Julien Vincent : associer les Finales SHF et France Dressage, un CDI et des épreuves nationales ferait un bel événement !

  • Photo du rédacteur: Admin
    Admin
  • 19 sept.
  • 5 min de lecture

Figure discrète mais figure tout de même des épreuves Jeunes Chevaux depuis bientôt 15 ans, Julien Vincent remportait la semaine dernière avec le séduisant Lancôme du JEM, le premier Championnat de France des 4 ans exclusivement destiné aux chevaux affilés à la SHF. Quelques jours après son premier titre dans cette catégorie, Dressprod s'est entretenu avec le cavalier de bientôt 40 ans. L'histoire de Lancôme du JEM, l'avenir de ce fils de Secret, son regard sur cette Finale 2025 pour le moins confidentielle et ses projets sportifs : c'est par ici.


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Quelle est à ce jour l'histoire de Lancome du JEM ?


Lancôme est né dans le Morbihan chez Jeannine Blaise à l’élevage du JEM. C’est un fils de Secret et de Fantasy Boderes par Fiorano. Pour la petite histoire, sa mère avait été achetée par mon entraîneur, Virginie Boireau, comme relève pour sa fille Camille Boireau. Suite à des soucis de santé, la jument avait été revendue comme poulinière à Jeannine. Le premier produit est un Furstenball, Hamilton du JEM, racheté foal par Virginie pour Camille, puis sacré Champion de France du Cl1 à 4 ans et qui poursuivit sa brillante formation depuis. Il est actuellement en préparation pour le Grand Prix. J’ai donc rencontré Jeannine grâce à mon entraîneur qui m’a confié la valorisation de Lancôme suite à son débourrage éthologique réalisé par mon amie Natacha Gayard. Sa petite sœur, Pavlova du JEM, a récemment remporté le Championnat de France des foals femelles au Mans. Il s'agit donc d'une souche de champions !


Quelles sont selon vous ses qualités majeures ? 


Lancome est un cheval sensible, dans le bon sens du terme, volontaire, facile au quotidien et très constant. Il a fait une saison remarquable et très régulière dans ses notes et son comportement en piste. C'est un cheval très équilibré et homogène dans ses trois allures bien que ce soit un cheval tardif physiquement.


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Quelle est maintenant la suite envisagée pour lui ? Est-ce un cheval destiné à la commercialisation ?


Il va avoir un peu de vacances au pré chez son éleveuse. Nous avons eu pas mal de demandes après à son titre et il a été essayé par une de mes élèves qui souhaite me le laisser en formation jusqu’à ses 7 ans. Sincèrement, c’est le commerce et le coaching qui me font vivre le plus et si je peux garder les chevaux sous la selle un moment ce n'est que du bonus !


Les Championnats du Monde 2026 dans un coin dans la tête ?


Oui nous y pensons. C’est un superbe événement auquel j’ai eu la chance de participer il y a quelques années. Je vais avant tout respecter son intégrité physique et s’il est prêt je participerais les sélections.


Vous venez de remporter le premier Championnat SHF exclusivement destiné aux chevaux affilés. Quel regard portez-vous sur cette mesure, alors même que ce sont des KWPN, Girello VMW, qui vous a permis de participer aux Championnats du Monde 5 et 6 ans et Escobar H avec qui vous remportiez il y a 10 ans le Championnat Cycles Libre 3 ème année 6 ans  ?


J’ai beaucoup de respect pour les éleveurs français quel que soit le stud-book dans lequel ils choisissent de produire ! Je suis moi même éleveur depuis des années et récemment co-éleveur avec Nathalie Marcelot , élevage de la Bergerette. Je trouve que c’est une très belle avancée de la SHF d’avoir créé un Championnat exclusivement réservé aux chevaux affiliés. Cela permet une harmonisation avec l’international. En Allemagne, Hollande ou Danemark les chevaux bénéficient déjà d’un circuit spécifique « affiliés » à leur propre stud-book. La SHF s’aligne pour préparer les chevaux français à la compétition mondiale. Je trouve que cela favorise aussi la sélection, permet aux éleveurs et aux cavaliers de détecter plus tôt les chevaux d’avenir et de mieux les orienter dans leur carrière sportive. En résumé : ce nouveau règlement a pour but de structurer le parcours de formation, valoriser les jeunes chevaux et soutenir l’élevage et la filière française dans une logique de long terme. Bien sûr, mon parcours a été marqué par des chevaux étrangers comme Girello VMW, qui m’a permis de participer aux Championnats du Monde des 5 et 6 ans, ou encore Escobar H, avec qui j’avais remporté il y a déjà 10 ans le Cycle Libre 3 ème année 6 ans. Ces chevaux m’ont énormément apporté et je leur dois beaucoup. Mais aujourd’hui, voir les chevaux affiliés avoir leur propre place et leur propre visibilité est, je pense, une mesure positive et encourageante pour l’avenir.


Vous évoluez sur le circuit SHF depuis une quinzaine d'années. Quel regard portez-vous sur son évolution et sur la confidentialité de l'édition 2025 ?


J’ai participé mon premier Championnat il y a 16 ans en 2009. Le circuit SHF a beaucoup gagné en professionnalisme. Le niveau des cavaliers comme la qualité des chevaux ont considérablement augmenté, avec une équitation aujourd’hui plus harmonieuse, respectueuse et dans la décontraction, que ce soit du côté des classiques comme des amateurs dans les cycles libres. La confidentialité de cette finale 2025 vient surtout pour moi d’un manque de communication. On perd un peu l’ambiance d’autrefois, comme à Saumur, avec sa carrière d’honneur où tout le monde se retrouvait, échangeait et commerçait. Il faudrait recréer cela : pourquoi pas en organisant un international en parallèle, en ajoutant des épreuves fédérales et surtout en donnant plus de visibilité à ces finales jeunes chevaux et à nos éleveurs. Associer les Finales SHF France Dressage Un CDI et des épreuves nationales... là ça ferait un bel événement !


En quoi le circuit jeunes chevaux doit-il se renforcer ?


Le circuit jeunes chevaux SHF doit se renforcer en invitant des cavaliers et entraîneurs étrangers à donner des stages ouverts aux cavaliers professionnels et à leurs entraîneurs, pour progresser vers le haut niveau.


Quels sont les autres chevaux destinés au sport qui composent votre piquet ?


J’ai quelques jeunes chevaux que je prends le temps de former. Certains passent par le circuit formation ou le cycle libre avec ma cavalière Lucie Dublé. Mais s’ils ne sont pas prêts à sortir alors nous prenons le temps dont ils besoin. J’ai aussi un excellent 7 ans, Notorious, que je prépare pour le Championnat mi-octobre au Mans. J’avais pour objectif de tenter de le qualifier pour Verden cette année mais nous avons eu la gourme aux écuries et cela nous a amputé la saison de 2 mois et demi … C’était un peu dur à vivre mais cela m’a permis de renforcer les bases à la maison.


Au delà des jeunes chevaux, ambitionnez-vous un jour d'atteindre le Grand Prix ?


Je prépare ma jument de tête Lovely Lady Que je forme depuis ses 3 ans. Elle a 9 ans aujourd’hui Elle est passée par le circuit SHF également 4, 5, 6 ans et a fait les 7 ans, puis Pro 2 à 8 ans. C’est une très grande jument qu’il a fallu attendre. Je vais prochainement commencer les épreuves Avenir élite et qui sait ?! Peut être le Grand Prix l’an prochain pour mes 40 ans !


crédit photo : SHF/PSV



 
 
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