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Pierre Volla : j'ai une jument, Silvermoons Mariechen, qui sortira très bientôt sur le Grand Prix



Le haut niveau n'est pas un long fleuve tranquille et Pierre Volla en sait quelque chose. En retrait du paysage médiatique comme de l'équipe de France depuis la vente de Badinda Altena, le rhônalpin a mis à profit 2019 pour revoir son système et son mode de fonctionnement.  De son regard neuf sur le sport, en passant par son piquet de chevaux, à la nouvelle jument de Grand Prix avec laquelle il défendra peut-être à nouveau le drapeau tricolore, entretien avec Pierre Volla :


Après une année 2018 difficile, la vente de Badinda en 2019, comment allez-vous ?


Je vais plutôt bien. Vendre Badinda a été vraiment dur pour moi et avoir dû quitter le haut niveau a aussi été très difficile. Aujourd'hui, je pense que prendre du recul m'a permis de mettre des choses en place, notamment de nouveaux systèmes, une nouvelle gestion d'écurie, des chevaux et un fonctionnement avec ma partenaire, Madame Eichenberger. Je peux dire que j'ai plusieurs très bons chevaux.



Quel regard portez-vous sur le haut niveau et ses difficultés ?


Le regard n'a pas changé, le haut niveau me fait toujours autant vibrer, j'ai envie d'y retourner plus fort mais avec une nouvelle conception autour de ma structure financière. La vente de Badinda m'a aussi permis d'être plus serein et de pouvoir avoir une vraie équipe autour de moi à la maison. Le haut niveau est quelque chose qui se travaille en amont, tous les jours. Aujourd'hui, je pense avoir atteint mon objectif : revenir plus serein. J'espère que mes chevaux ne me feront pas mentir.


Comment fonctionne ce partenariat ?


Mme Eichenberger est la personne avec laquelle je travaille depuis le plus longtemps dans le monde du cheval, elle était mon premier employeur et maître de stage de Bac Pro. Nous avons donc 25 ans de travail en commun, parfois en pointillés, mais elle a toujours été présente dans ma vie de cavalier. C'est la propriétaire de Sir Piko, que nous avons d'ailleurs mis en pré-retraite. Il est aujourd'hui monté par une cavalière suisse. Mme Eichenberger élève aussi entre 3 et 5 chevaux de dressage chaque année. Avant, elle se consacrait aux chevaux de CSO mais a arrêté. Parmi ces poulains, nous essayons d'en garder un ou deux par génération, l'objectif étant de vendre ceux que nous ne conservons pas. Je lui fais entièrement confiance sur les croisements qu'elle réalise car elle connaît parfaitement ses poulinières. L'élevage est un métier à part entière, elle le fait avec passion et produit des chevaux qui sont hors normes. Mes écuries en comptent donc 1 ou 2 par génération, ce qui me permet d'être assez confiant pour l'avenir.


Quelle est aujourd'hui la composition de votre piquet ?


J'ai un 8 ans qui, à mon avis, est un cheval d'exception pour le Grand Tour, un 7 ans, deux 6 ans, un 5 ans et des 4 ans qui arrivent. Tous appartiennent à Mme Eichenberger. De mon côté j'ai aussi une jument qui sortira très bientôt sur le Grand Prix : Silvermoons Mariechen.


Pouvez-vous justement nous en parler ?


C'est une jument de 12 ans que j'ai découvert chez Andreas Helgstrand à la fin de l'été dernier*. J'y crois beaucoup. Elle n'est pas loin du Grand Prix, il y a encore des choses à caler mais il faut que nous allions en piste voir comment elle se comporte. Elle a beaucoup d'énergie, est très généreuse mais peut être inquiète par son cavalier. J'aime beaucoup son expression au trot et son galop est plus facile que celui de Badinda. Elle a vraiment quelque chose.


Quels sont vos objectifs 2020 avec elle ?


Je ne peux pas dire que mon objectif est Tokyo car nous ne sommes pas encore sortis en concours. Je ne veux pas brûler les étapes car elle n'a pas tourné d'épreuves depuis l'âge de 6 ans. Je ne veux donc pas nous mettre de pression car elle mérite qu'on prenne notre temps. Si elle va bien, j'aimerais peut être faire quelques concours Coupe du Monde en fin d'année mais il est encore un peu tôt. Mon objectif olympique serait donc davantage 2024, avec elle ou avec les autres.


*NDLR : Demi-sœur de la célèbre Blue Hors Matine, Silvermoons Mariechen intégrait en 2014 le piquet de chevaux d'Alexandra Barbançon après qu'Andreas Helgstrand l'ait découverte en Allemagne. La jument grise était ensuite préparée au Grand Prix par Morgan Barbançon qui la revendait au marchand danois il y a 2 ans.

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