Le résumé de la réunion 2023 du Club International des entraîneurs de dressage

Les 2 et 3 octobre, IDTC (ndlr : le Club International des entraîneurs de dressage), s'est réuni à Lier en Belgique ; une réunion accueillie dans les installations d'Azelhof. Sous la direction de sa secrétaire générale, la très active britannique Linda Keenan, l'IDTC a accueilli plus de 80 participants venus notamment de Belgique, des Pays-Bas, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, d'Espagne, du Portugal, du Brésil et de France (ndlr : représentée par Alain Francqueville, Raphaël Saleh et Vincent Guilloteau) ; une réunion à laquelle participaient également des membres de l'IDRC (ndlr : le Club International des cavaliers de dressage), des juges et en présence de Ronan Murphy, le nouveau directeur de la discipline à la FEI et Frank Spadinger, le directeur de la formation et des officiels.

Animées par l'anglais Richard Davison, comme le Global Dressage Forum en son temps, la réunion 2023 de l'IDTC n'était d'ailleurs pas sans rappeler dans son style et dans sa forme ce rendez-vous international.

Après la présentation du programme des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, les représentants de la FEI ont :

• réaffirmé que les choix stratégiques doivent reposer sur des analyses et doivent être définis avec les « parties prenantes » que sont les représentants des cavaliers, entraîneurs, juges...

• insisté sur l’impérieuse nécessité d’éviter tout conflit d’intérêt

• annoncé la révision des règles internationales et les évolutions de la formation des officiels

• affirmé la nécessité de communiquer sur les recherches réalisées

Après cette introduction , les interventions et échanges se sont succédés dans le grand manège. Parmi les intervenant : Kyra Kyrklund, Beatriz Ferrer Salat, Isabell Werth, Katrina Wüst et Raphaël Saleh.

Trois projets de nouvelles reprises, destinées à compléter le Grand Tour, proches du Grand Prix donc, ont été présentées montées, tandis que d'autres démonstrations se sont concentrées quant à elles sur les pirouettes et le travail passage/piaffer.

Le travail sans mors a lui aussi été abordé tout comme le rôle, l'usage et l'ajustement des muserolles, sans oublier des échanges nourris sur le contact, les embouchures et la question de la bride et du filet simple. Certains entraîneurs présents soulignaient ainsi, le contact peut également être très fort sur un filet simple et qu'une liberté de choix serait sûrement pertinente.

Parmi les autres sujets évoqués et présentés :

• l’instrumentation des allures avec une étude très détaillée analysant et mesurant leur symétrie dans la perspective de l’inspection vétérinaire

• les évolutions possibles de ferrure

• les micro-organismes

• les innovations en terme d’outils d’appui à l’entraînement

Bien connu en France, David Stickland a quant à lui proposé une étude sur l’emploi de l’intelligence artificielle dans les sports équestres : analyses, outils, liens et apports pour affiner les critères, observables et pistes pour leur application. L’intelligence artificielle devrait ainsi permettre de proposer des outils pour faire progresser la formation et le jugement, sans pour autant concurrencer ou remplacer les juges.

Dans sa conclusion, Linda Keenan a insisté sur l’importance du bien être (Welfare is a big deal !). Dane Rawlins (ndlr : l'ex-organisateur des concours internationaux organisés à Hickstead) témoignait du rôle et des difficultés des organisateurs notamment en matière de budget et de sponsoring qui demande un « produit » plus vendeur. La discussion s'est conclue avec la volonté de faire évoluer le dressage vers un sport plus « intéressant », reposant aussi sur la formation du public et la transparence en élargissant la connaissance du jugement, pour un dressage plus populaire.

Alain Francqueville

crédit photo : Alain Francqueville