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- Cavalier de dressage : comment rester en forme et préparer sa reprise de l'équitation ?
Confinés, éloignés de leurs chevaux, nombreux sont aujourd'hui les cavaliers de dressage privés d'équitation. Alors que la sortie de confinement n'est pour l'heure pas annoncée, comment anticiper le retour à l'écurie ? Comment garder la forme et retrouver le plus rapidement possible ses habilités et son aisance en selle dans une discipline qui nécessite un engagement physique total et une gestion accrue de son équilibre, de son centre de gravité ? Pour répondre à ses questions, et pour permettre à chacun de préparer d'ores et déjà son retour en selle, Dressprod a sélectionné pour vous quelques ressources essentielles pour garder la forme … et patienter :) La préparation physique du cavalier de dressage, par G. Siegwart 45min La préparation physique du cavalier de dressage ICI Condition physique du cavalier, mode d'emploi ICI Condition physique du cavalier : une nécessité ICI Condition physique du cavalier : en pratique ICI Séances types ICI
- Alain Francqueville : à quoi les dresseurs peuvent-ils bien mettre cette période à profit ?
Un contexte totalement imprévisible nous pousse à analyser la période que nous traversons et à laquelle nous n’étions ni préparés, ni formés. Mon propos n’est pas ici d’accroître l’incertitude qui pèse sur tous les cavaliers, mais de suggérer des pistes, des outils pour s’adapter au mieux, et résister à cette vague de communication si anxiogène véhiculée par des réseaux sociaux devenus incontrôlables. Il nous faut chercher des éléments objectifs pour mieux cerner les inconvénients et les retombées de cette situation et évaluer l’impact de la pandémie de Covid-19 en tant qu’acteurs du dressage. Il faudra bien mettre à profit cet intervalle pour revoir nos objectifs, et nos pratiques habituelles. Quels choix faire puisque cette crise s’installe ? Et quelles opportunités saisir pour valoriser ce temps qui peut être si diversement vécu, subi par les cavaliers ? Privés de pratique ou professionnels surchargés, nous sommes tous dans le contexte d’une « mise en sommeil » des circuits et des formations dans le cadre des annonces de la FEI, de la FFE et de l’IFCE. Toutes ces informations régulières qui retiennent notre attention, tant au niveau national qu’international, visent à mieux se préparer aux conséquences sur vos chevaux, notre secteur, le marché équestre : des éleveurs aux enseignants, des propriétaires aux compétiteurs. * * * * * Quelques pistes à explorer pour tirer profit de cette période A) Choisir des principes de travail Organiser votre semaine de travail. Évitez les tentations perfectionnistes (préférez l’analyse de vos points forts et faibles) et faites des choix sans trop d’impasses. Équilibrez vos choix pour éviter de vous concentrer sur un point particulier (la grille de l’Échelle de progression peut-être un bon outil). Revenez à l’essentiel, c’est à dire aux bases, votre logique doit être celle d’un travail de fond même s’il doit être adapté à vos objectifs particuliers et bien sûr au nombre de chevaux à travailler. Pensez à diversifier vos séances dans une logique générale en évitant les réactions instinctives dues au jour le jour. C’est peut-être l’occasion d’aborder de nouvelles difficultés comme le changement de pied …, de travailler à la longe, aux longues rênes, au mur, … S’il s’agit d’un travail d’entretien (condition) assurez quand même une certaine diversité et ne prenez pas de risques sur la sécurité, ni de mise en liberté à froid ! Construire votre travail des chevaux/poneys, et particulièrement des jeunes chevaux, d’une manière logique. D’une façon générale : être clair sur les facteurs que vous allez prendre en compte (ceux de la santé, du moral et de l’Échelle de progression et des objectifs que vous vous êtes fixés). Ce sont eux qui doivent déterminer le travail de chaque cheval en préservant sa condition. Mais sortez de votre esprit des tentations diverses qui pullulent sur le net. Soyez particulièrement attentifs aux risques découlant des variations de l’effort journalier et n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.Quoi qu’il en soit, le recours à un professionnel entraîneur ou enseignant, qui ne peuvent toutefois pas être remplacés par un écran, peut vous aider à fixer vos choix comme votre suivi et la progression de votre travail, incluant si besoin l’abord de difficultés nouvelles. B) Anticipez et préparez le retour à la vie "normale" Pensez à adapter progressivement votre cheval à un travail normal qui inclue les objectifs que vous aurez fixés ; il vous faudra gérer cette phase particulière avec une grande attention. Il en est de même pour le retour à la compétition (qu’on espère pour juin), mais la reprise à une situation dite « normale » reste à cette date l’incertitude majeure des cavaliers. Les nouveaux objectifs que vous vous fixerez, et que vous préparez, devront forcément s’adapter à la sortie de confinement. Envisager la suite de votre saison sportive vous parait peut-être lointain mais lorsque le calendrier pourra être fixé, tout arrivera très vite. Pour ceux qui actuellement ne peuvent travailler régulièrement leurs chevaux cette anticipation sera déterminante. En tout état de cause, un peu de réflexion doit vous aider à faire les bons choix pour vous et vos montures. Pour bien anticiper il est indispensable de déterminer quelques outils adaptés à votre situation personnelle. Des outils pour pré-organiser votre travail, notamment : se fixer des indicateurs (suivi santé, alimentation adaptée à l’effort, ferrure, … petits bobos, bilan du travail durant le confinement, votre condition . …) ; pour la remise au travail (quelles séances, duré, …) ; pour le retour à la compétition déterminer des outils simples de planification qui soient clairs sur les objectifs atteignables, quels concours (nb de km) ? quelles épreuves de rentrée à préparer ? (rester prudent et pas trop gourmand !). Ces petits outils peuvent se compléter en fonction de votre situation propre et vous les utiliserez le moment venu. Le cas des jeunes enfants, des poneys, … relève d’une même préparation : anticiper. Et pour mieux préparer, surveillez les évolutions du calendrier comme pour les JO, les Championnats, les Finale : des annonces seront faites par les instances officielles. Mettre cette période à profit repose sur un peu de réflexion (il faut se donner le temps) et sur votre capacité à vous adapter au contexte et à l’évolution de la situation. Mais en l’absence d’anticipation, les décisions seront bien moins efficaces : anticiper pour ne pas avoir à réagir au jour le jour ! C) Travaillez sur vous Osez conduire votre propre réflexion, avec un regard sur le passé proche et les expériences à en tirer. Explorez les richesses d’internet pour trouver des vidéos, des sites spécialisés . afin de vous informer d’avantage que vous ne le faites peut-être en temps normal sur les évolutions de la discipline du dressage. Et lisez, explorez les livres, les règlements FEI et FFE, le glossaire, et l’Échelle de progression … mais aussi les articles sur l’équitation. Pour les compétiteurs internationaux, travaillez votre anglais c’est le moment ! Mettez à profit ce temps pour mieux vous informer des évolutions techniques du secteur, mais évitez les fake news qui circulent et dont les auteurs sont des auto-proclamés de la connaissance équestre ! Ils pullulent sur les réseaux sociaux. Donnez-vous les moyens et le temps de vous former par la vidéo (exemple les analyse d’Isabelle Judet) étudiez les reprises des meilleurs couples. Renforcez votre culture équestre grâce aux vidéos de stages, internet en regorge, pour se faire l’œil et utiliser aussi ce temps pour sortir de votre bulle équestre ... Mettez aussi à profit cette période pour analyser votre travail et vos concours précédents, avec les protocoles, et prenez le temps d’analyser à froid ce que vous avez présenté et comprendre comment votre travail pouvait être perçu par les juges, notamment au regard des critères de jugement. Pourquoi ne pas avoir recourt aussi au e-learning et e-training avec un entraîneur ou enseignant, en envoyant des petits séquences vidéo pour avis. Ou utiliser au mieux les dispositifs d’entraînement à distance comme par exemple Equivisio. L’autre aspect essentiel est d’assurer le maintien de votre forme physique qu’il ne faut ni oublier, ni négliger. Pensez à une remise en forme en particulier pour les cavaliers restant à pied afin d’assurer le maintien d’une condition physique suffisante : cœur, gainage, … pour ça le vélo en salle est une très bonne piste. Conclusion Sans remettre en cause vos orientations de travail, réfléchissez à votre organisation pour revenir à l’essentiel, et enrichir vos connaissances autant que faire se peut, car les journées ne font que 24 heures. Ce pourrait être finalement un des bénéfices de cette situation. Mettez donc à profit cette durée pour d’une part lire, réfléchir, anticiper et d’autre part faire un travail de fond donc des bases avec vos chevaux. Pour vous enrichir personnellement et techniquement, ouvrez-vous à l’observation de ce que font les autres cavaliers. Dites-vous que si vous renforcez vos propres convictions vous n’aurez peut-être pas tiré le meilleur parti de cette période, mais si vous apprenez d’eux ce sera toujours un plus. Pensez à l’avenir, et détournez-vous des polémiques trop nombreuses et inutiles, pour anticiper vos choix. Cette situation questionne l’avenir de notre sport mais aussi l’impact économique sur l’emploi et les publics de nos structures. Mais au final, si tout notre environnement institutionnel évolue ce sera bien vous qui déciderez, en fonction de VOTRE analyse. J’aurais donc tendance à dire : on reste calme, on fait preuve de créativité et d’adaptation. On utilise ce temps imprévu pour faire des choix et se préparer, tout en continuant à se former et s’informer sur les évolutions actuelles du dressage notamment par les vidéos et des lectures. Aux compétiteurs et professionnels je conseillerais de commencer à préparer leur communication en imaginant les scenarii de sortie. Soyez prêts sur tous les plans en gardant la cohérence avec la ligne que vous aurez choisie. En avant ! Alain Francqueville Ancien Entraîneur national en charge du Dressage Annexes : remarques sur le contexte et liens utiles Ce contexte qui bouscule les organisations, les structures, l’emploi, les activités même du secteur équestre, pousse chacun d’entre nous à s’adapter au mieux. Quelles sont les positions marquantes ? CNOSF L’invitation du Comité national olympique français (CNOSF) : “afin de sonder les présidents fédéraux sur leur état d’esprit. Il en est ressorti la volonté, exprimée par la majorité d’entre eux, de ne pas attendre les Jeux de Tokyo pour procéder aux élections. Elles devraient se dérouler entre le 1er novembre 2020 et le 30 avril 2021. […]" Pour les fédérations, attendre l’après-Tokyo aurait laissé trop peu de temps pour préparer l’échéance olympique suivante, les Jeux de Paris 2024.” Qu’en sera-t-il à la FFE ? FEI Ce ne sont pas moins de huit groupes, spécifiques à chaque discipline, que la Fédération équestre internationale (FEI) a mis en place pour évaluer l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les calendriers de la FEI et proposer des moyens d’atténuer ses effets. Selon le communiqué transmis par la FEI, “plusieurs sujets clés ont été abordés par le groupe de travail durant cette réunion qui a duré près de trois heures : - La date limite pour que les fédérations nationales présentent à la FEI des propositions de dates alternatives pour les événements souhaitant être reprogrammés en 2020 ; - Les règles relatives aux conflits de date et aux demandes de changement de date/date tardive ; - Les initiatives possibles pour aider les organisateurs ; - L’impact des nouvelles dates des Jeux olympiques sur le calendrier de l’année 2021.”On pense en premier lieu aux championnats d’Europe de Budapest. » Au niveau de la FEI des groupes de travail évalueront l’impact de la pandémie et des mesures de confinement sur le calendrier de la FEI pour le dressage, le para-dressage, le concours complet, l’attelage, l’endurance, la voltige et le reining ; d’autre part, les règles de qualification pour les championnats du monde Jeunes Chevaux de saut d’obstacles, complet et dressage seront adaptées FFE Le communiqué du Président de notre Fédération précise : « La crise sanitaire que nous traversons nous impose de prendre des dispositions au jour le jour en fonction des mesures gouvernementales. L'organisation de nos compétitions équestres est directement impactée par ces annonces… Par manque de visibilité quant à la reprise des activités équestres et à la possibilité d'organiser des rassemblements sportifs au cours des prochaines semaines, le Bureau fédéral réuni mardi 31 mars a pris la décision de reporter ou d'annuler certains championnats de France et étapes de circuits FFE à venir. … Cette décision a été prise en responsabilité afin de ne pas compromettre la santé de nos concitoyens.voir ICI La SHF La SHF travaille activement sur l’adaptation du calendrier et des conditions de qualification pour ses finales nationales des circuits de valorisation des équidés de quatre, cinq et six ans en fonction de la reprise de l’activité aujourd’hui très incertaine. Une large consultation des socioprofessionnels est en cours pour étudier les scenarii possibles pour « un éventuel déplacement des dates des finales nationales (saut d’obstacles Poneys, concours complet, dressage), et une reprogrammation des plus gros rassemblements » Toutefois les réactions sont assez diverses chez nos voisins comme en Hollande, en Grande-Bretagne avec par exemple ces ventes de jeunes chevaux qui se poursuivent actuellement, en ligne, par le Oldenbourg en Allemagne (Vechta) avec un dispositif particulier s’appuyant sur le net pour présenter ses chevaux. Quelques liens utiles FFE Déclaration de Serge Lecomte ICI Modification des circuits ICI FEI Groupe de travail ICI SHF Point de situation ICI IFCÉ Conséquences sur les activités de l'IFCE ICI Ministère de l'agriculture Covid 19 FAQ alimentation, sécurité sanitaire et protection animale ICI crédit photo:DR
- Face au Covid 19 : 5 dresseuses au cœur de la crise
Elles sont médecin urgentiste, psychologue, infirmières. Elles sont aussi cavalières amateur ou de compétition, éleveuses. Au cœur de la crise du Covid 19, rencontre avec 5 dresseuses, 5 passionnées au service de notre santé. " n'être pour vous qu'une rencontre fugace, idéalement jamais renouvelée, pour vous laisser vivre " Cavalière amateur, entre deux gardes de médecin urgentiste en Bretagne, EB tente de réaliser, avec ses 2 poulinières, son projet d'élevage à taille humaine. "Dépassés, surpassés, impuissants, essoufflés, apeurés, acculés, confinés, déconfits, déconstruits, moi médecin urgentiste, vous ne m'êtes redevables de rien. Mon engagement envers vous n'est pas de recevoir quelque chose en retour. C'est de n'être pour vous qu'une rencontre fugace, idéalement jamais renouvelée, pour vous laisser vivre. Pas sous la forme d'une bonne tension ou d'un teint bien rose, mais bien pour au mieux vous remettre sur le chemin de votre vie, de la poursuite de votre accomplissement auprès de vos proches et de vos chers. Même ça, aucun médecin ne peut le faire sans vous, croyez moi, je l'ai vu et ce sont mes anciens patients qui m'ont donné cette grande leçon. Aujourd'hui, prenez conscience que c'est vous tous qui êtes aussi des soignants. C'est vous que vous devez applaudir, encourager et soutenir. Aujourd'hui il ne faut tout simplement plus de malades et vous avez le pouvoir de ne pas être infectés, affectés et de protéger aussi vos proches. Vous avez le pouvoir de vous garder ensemble sains et saufs, en restant chez vous, en rompant cette chaîne meurtrière. C'est à nous aujourd'hui, qui que nous sommes, de choisir notre avenir, de construire une nouvelle vie, de réfléchir et d'avancer en restant chez nous. C'est comme ça qu'a la fin.... on gagne ". " devant le nombre croissant de besoins, de demandes, l’ampleur des répercussions à long terme que nous ne pouvons qu’imaginer, allons-nous pouvoir répondre dans l’état actuel de nos moyens ? " Elle aussi cavalière, FC a mis sa préparation personnelle pour le Saint Georges entre le parenthèses, et confié son cheval à son entraîneur. Maître de conférences et psychologue, elle consacre désormais ses journées au soutien, à l'accompagnement des soignants et les aide à faire face aux angoisses d'un quotidien devenu harassant. "Je suis psychologue clinicienne dans un hôpital de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris où je mène une activité de consultation transversale sur tous les services ainsi que dans un centre de lutte contre le cancer où je travaille auprès d’enfants malades et de leurs familles. Aujourd’hui, ce qui domine notre activité c’est le dépassement : dépassement de soi certes salué par les autorités mais qui me semble être notre travail quotidien invisible à leurs yeux habituellement, voire bafoué parfois, qui se voit brutalement révélé dans ses dimensions nécessaires par cette crise… Dépassement aussi de nos moyens techniques, humains, dont la pauvreté est mise en avant tout aussi brutalement, nous forçant à constater où nous en sommes… Alors merci à vous tous qui restez chez vous pour éviter que nous soyons trop submergés par la vague de patients et nous permettre de répondre aux besoins dans les meilleures conditions possibles.Quotidiennement, en tant que soignante de seconde ligne, et parfois de première pour certains collègues « psys », c’est ce sentiment de devoir s’ajuster qui domine… Celui de devoir comme tous mes collègues réinventer mon travail : passer d’un travail auprès des proches et des patients à un travail auprès des soignants qui s’occupent de ces derniers quand ils sont touchés par le COVID-19, leur proposer des interventions pour les guider dans des taches relationnelles pour lesquelles ils ne sont pas toujours formés car ils ont dû rejoindre et renforcer les rangs des services de réanimations, de soins palliatifs etc, les soutenir face aux angoisses que génère leur quotidien alors qu’ils n’ont pas le temps de se poser pour penser leur travail, tenter de prévenir les conséquences pour eux de ce travail harassant, en espérant pouvoir ensuite honorer ces propositions de soutien dans la durée car ce travail sera de longue haleine et les moyens déjà pauvres risquent de s’user… Réinventer mon travail auprès de mes patients et de leurs proches, qui sont séparés quand ils sont hospitalisés car les visites sont extrêmement limitées, leur rappeler que leurs besoins quand ils sont atteints d’une autre pathologie que le coronavirus comptent, et que nous ferons tout pour y répondre. Ces taches ne sont évidemment pas inhabituelles, nous y sommes formés, rompus par notre clinique, et armés pour y faire face… Mais la crainte qui nous habite est la suivante : devant le nombre croissant de besoins, de demandes, l’ampleur des répercussions à long terme que nous ne pouvons qu’imaginer, allons-nous pouvoir répondre dans l’état actuel de nos moyens ? Alors vous qui restez chez vous et qui peut-être applaudissez les soignants, pensez aux efforts que vous faites chaque jour pour endiguer cette épidémie, car c’est grâce à vous que nous continuerons ces soins de qualité sans devoir décider que certains besoins sont secondaires et que nous pourrons encore croire à l’hôpital que nous aimons : humain, centré sur le soin des patients et de leurs proches et non pas dominé par le rendement et la croissance qui en feront en animal en voie de disparition." "Ce n'est pas une fumisterie, les gens meurent vraiment" Cavalière amateur de dressage, passionnée de jeunes chevaux et infirmière aux urgences, AB a quitté son service habituel pour rejoindre depuis quelques jours, sur réquisition, une unité de réanimation dédiée au coronavirus. "Les cas de Covid 19 sont tous extrêmement lourds. Il ne faut pas croire que cette maladie ne touche que les personnes âgées, car c'est faux. Aujourd'hui, dans mon service, le patient le plus âgé à moins de 70 ans et cette semaine, nous avons perdu un patient de 50 ans, sans problème de santé particuliers. Le programme opératoire de l’hôpital a été drastiquement réduit et se résume aux urgences pour anticiper les pires schémas d'arrivée de patients. Tous les 2h, les malades doivent être mobilisés pour éviter notamment les escarres, si leur état le permet, même s'ils doivent être ventralisés 16h par jour. La majorité sont d'ailleurs plongés dans le coma et nécessitent de lourdes thérapie. Ce n'est pas une fumisterie, les gens meurent vraiment. Ce sont des cas de réanimation particulièrement complexes et dont on découvre l'évolution chaque jour." "Hécatombe chez les soignants, 4 arrêts, mais on va s’en sortir comme toujours, car nous sommes là pour ça, en première ligne" Pour BJ aussi le quotidien est bouleversé. Infirmière, nombreux sont ses collègues testés positifs et ses patients en suspicion de Covid 19. Alors que chaque jour elle craint d'être contaminée ou de contaminer ses proches, elle est, comme tous les cavaliers, privée de sa bouffée d'oxygène. "Je suis infirmière en région Tourangelle, dans un hôpital local, en service de psychiatrie. Notre quotidien, celui des patients et des soignants, a déjà bien changé depuis le début de cette pandémie, et j’ai bien peur que ce ne soit que le début. Lors de notre prise de poste, tenue complète obligatoire, alors que nous ne portions qu’une simple blouse avant, et masques pour tous. Nous avons de la « chance », pour le moment nous en avons. Mais jusqu’à quand … ? Nous ressentons l’effervescence du service, l’anxiété des patients, mais également celle des soignants. C’est une véritable ruche, je vois mes collègues masqués passer à toute vitesse devant le bureau infirmier un thermomètre à la main « je n’ai pas vu Mr X pour la prise de la température !! », « J’appelle le médecin Mme Y est à 39° ! », « Vite, viens m’aider Mr Z est en train de fuguer ». « Melle W tousse, qu'est ce que l'on fait ? On attend le médecin ? », « H vient d’appeler elle est positive, elle ne viendra pas travailler demain, elle est arrêtée pour 15 jours ». Énormément de questions dans un service déjà sous tension, où en cette période un rhume, une angine, ou une toux deviennent une psychose. Et où des patients déjà angoissés, persécutés du fait de leurs pathologies, s’inquiètent de nous voir tourbillonner ainsi tout de blanc vêtus et masqués. Les journées se déroulent ainsi, confinés dans leurs chambres pour certains, à distance d’un mètre les uns des autres pour ceux pouvant circuler dans le service, avec le stress, le stress de voir ce virus intégrer l’établissement. Mais ça y est, il y est entré depuis ce weekend. Hécatombe chez les soignants, 4 arrêts, mais on va s’en sortir comme toujours, car nous sommes là pour ça, en première ligne. Mais les dommages collatéraux seront nombreux lorsque cette crise sanitaire sera terminée. Et puis, je rentre chez moi, encore des questions plein la tête. Suis-je porteuse saine ? Puis-je contaminer mes collègues ? Les patients ? Est ce que mes collègues auraient pu me contaminer ? Est ce qu’un patient est porteur et nous l’ignorons ? Est ce que je ne ramène pas ce virus chez moi ? Quels sont les risques pour ma famille ? J’aimerai m’aérer l’esprit, ne plus y penser une fois chez moi, mais je n’y arrive guère. Je pense bien évidemment à mon cheval, ma bouffée d’oxygène, qui lui aussi est confiné dans son écurie fermée au public. 20 jours que je ne l’ai pas vu. 20 longs jours qui me paraissent une éternité… Comment réussir à se ressourcer dans ce climat, loin de lui. Lui qui m’apporte un réconfort certain après une dure journée de travail. Un petit hennissement à mon arrivée, un bisou sur les naseaux, une balade au soleil, une séance de travail, un câlin. J’en ressors regonflée, prête pour le lendemain. Mais cela n’est plus possible, pourtant j’en aurai grand besoin en cette période. Alors je n’ai qu’un seul message à faire passer : RESTEZ CHEZ VOUS, ainsi vous permettez en empêchant ce virus de se répandre, de sauver des vies. Celles de nos patients, de nos collègues, de votre famille et de vos proches. Mais également de retrouver nos chevaux le plus vite possible. Le Covid-19, mon meilleur ennemi qui ne nous laisse jamais tranquille. " "cette petite inquiétude qui perdure à chaque nouveau patient sur la table : est-ce qu’il est Covid 19 ou pas ?" Cavalière de dressage amateur, c'est en compagnie de son lusitanien que VG se vide la tête après sa journée d'infirmière au bloc opératoire. "Je suis infirmière au bloc opératoire en clinique. Les programmes d’interventions chirurgicales ont été fortement diminués pour ne faire que les urgences et celles qui ne peuvent pas être reprogrammées. J’ai la chance d’être encore bien équipée pour le moment mais avec cette petite inquiétude qui perdure à chaque nouveau patient sur la table « est-ce qu’il est covid 19 ou pas » et puis j’oublie vite pour me concentrer sur mon métier que je fais avec passion depuis 15 ans et où j’ai le plaisir de me sentir utile, particulièrement en ce moment. Nous avons réservé une partie de la salle de réveil pour la transformer en réanimation soins intensifs si nous devons soulager nos collèges du CHU où d’autres régions et là, le stress sera au rendez-vous, en attendant RESTEZ CHEZ VOUS et merci à tous ceux qui respectent le confinement. La période est d’autant plus dure moralement que mon cheval, qui est ma bouée d’oxygène en sortant du travail, est confiné dans son écurie. Je ne peux pas le monter ni même le voir et je me suis faite à l’idée que la saison de concours de dressage est morte mais je tiens moralement et physiquement (la reprise va être douloureuse, un peu de rire fait partie des journées) grâce aux propriétaires de l’écurie qui m’envoient des photos et vidéos de lui quotidiennement au pré ou au travail et je les en remercie énormément."
- Le Top Price des ventes westphaliennes rejoint les écuries de Dorothée Schneider
Comme le Oldenbourg, le studbook Westphalien organisait cette semaine sa 59 ème vente aux enchères, exceptionnellement en ligne. Le Top Price est adjugé à Bombino Bianco pour 121 000 €. L'étalon de 3 ans par Benicio reste en Allemagne et rejoint les écuries de Dorothée Schneider.
- Vechta : 250.000€ pour le Top Price. Une triple médaillée en Championnats de France dans le Top 3
Coronavirus ou non, le studbook Oldenbourg organisait cette semaine sa 92 ème vente aux enchères, mais cette fois, en ligne. Le Top Price de la vente revient Movie Star, un étalon admis à la reproduction de 4 ans par Morricone I et Toscana Old ; une jument qui évoluait sur le Grand Prix avec Hubertus Schmidt. Il rejoint pour 250 000€ le Royaume-Uni. Le second meilleur prix de vente est réglé pour Flor Dressage Royal : une jument 5 ans par Finest adjugée pour 112000€. Enfin, le 3 ème meilleur prix de la vente est obtenu par Danseuse Royale pour 111 500€. La jument de 6 ans par Don Juan de Hus et Rubin Royal, né au Haras de Hus et jusqu'à présent propriété de Star Horses, est également connue sous le nom de Diva Star de Hus, Championne de France des 3 ans et 3 ème des Championnats de France à 4 et 5 ans avec Jessica Michel Botton. Danseuse Royale est la propre sœur de Fortune Carrée de Hus. Elle reste en Allemagne et évoluera désormais sous la selle d'un jeune cavalier.
- Élevage de la Comogne : quand les cavaliers français traversent la frontière belge
Spécialisé dans l'élevage de chevaux de dressage, l'élevage de la Comogne, fondé par Chris de Cooman, équipe depuis quelques années déjà de nombreux cavaliers de dressage français, professionnels comme amateurs, qui n'hésitent pas à passer la frontière et à rejoindre la Belgique pour trouver le poulain de leur rêve. Les 2 premiers poulains de 2020 prendront d'ailleurs la direction de la France. Rencontre avec sa fille Maxime Henry, qui perpétue aujourd'hui le projet initié par sa mère. Vous semblez commercialiser un certain nombre de vos produits en France. Comment l'expliquez vous ? D’après nous, il n’y a pas de recette miracle, nous avons probablement eu un peu de chance au début et le bouche à oreille a fait la suite du travail ! Étant en Belgique, il est relativement simple d’avoir accès à un grand nombre d’étalons tant au Danemark, qu’en Hollande ou en Allemagne. Cela nous permet d’avoir une diversité importante dans notre sélection et de sortir un peu des croisements habituels que l’on voit en France ? Je ne sais pas... mais jusqu’à présent, ça a l’air de plaire ! Combien de poulains produisez vous chaque année ? Nous produisons environ une quinzaine de poulains par an. En quoi votre élevage se singularise-t-il ? Peut être peut on dire que nous sommes uniques en notre genre... ici, les chevaux vivent en troupeau d’une quinzaine de sujets durant les 2/3 de l’année, les poulains grandissent en groupe, tous les suivis gynécologiques se font chez nous et notre exploitation est en agriculture biologique ! De plus, nous favorisons l’internationalisation de l’élevage : la majorité de nos choix d’étalons se portent sur des chevaux étrangers. Il est très important de choisir un étalon qui convient parfaitement à la jument, même s’il se situe au fin fond du Danemark ! Cela nous permet d’offrir des poulains singuliers sur un marché qui reste un peu conventionnel. Quel type de chevaux cherchez vous à produire ? Des chevaux de qualité bien dans leurs baskets ! Comme dit précédemment, tout le monde vit en troupeau : nous sommes absolument convaincus qu’un cheval bien dans sa tête doit grandir un maximum dehors avec des copains.Nous sommes plutôt intéressés par les jeunes étalons : c’est toujours un pari mais qu’est ce que c’est grisant ! Il est rare que nous utilisions des étalons plus âgés, même si cela arrive parfois. Voir les étalons lors de leur approbation ou en tout début de carrière permet d’avoir une idée objective sur les qualités du cheval puisque ses allures ne sont pas encore « trop » améliorées par l’entraînement. Mais bien entendu, utiliser des étalons de 3 ou 4 ans ne donne aucune indication sur les qualités du cheval en tant que père : comment produit-il, que transmet-il... Il y a du positif et du négatif peu importe les choix que nous faisons en tant qu’éleveur, mais ceci est notre vision des choses. Comparé à l'élevage néerlandais et à l'élevage allemand, comment définiriez vous l'élevage belge ? La Belgique est centrale et je pense que cela facilite les choses. Les grosses écuries d’obstacle et les élevages sont par exemple très nombreux et nous sommes persuadés qu’un jour le dressage prendra enfin une place significative dans l’élevage belge ! Bien entendu, par rapport à la Hollande et l’Allemagne, l’élevage de chevaux de dressage en Belgique, c’est encore tout petit, mais l’évolution est là. Lentement mais sûrement. A quelles problématiques les éleveurs belges sont-ils confrontés ? Il n’est pas facile de faire connaître ses produits, les compétitions d’élevage liées au dressage étant peu présentes en Wallonie. Même chose pour les compétions jeunes chevaux, les plus belles compétitions se déroulent dans le Nord du pays. Nous ne sommes pas dans un système rodé comme les circuits hollandais ou allemands.N’oublions pas non plus les 1001 taxes auxquelles nous avons droit, même si c’est valable pour beaucoup d’éleveurs quelle que soit sa nationalité. La TVA par exemple est de 21% pour le cheval de sport, et les subventions pour l’élevage sont inexistantes... Quels sont aujourd'hui les orientations des studbooks SBS et BWP pour le dressage ? Nous ne connaissons pas vraiment le fonctionnement du studbook BWP, c’est donc difficile de vous faire le topo à ce sujet...Nous avons toujours inscrit nos poulains de dressage au stud-book SBS. C’est un studbook accessible, ouvert aux croisements avec des étalons étrangers, ce qui est la base de notre élevage. Il n’y a pas d’orientation dressage en particulier, mais les tarifs sont raisonnables, le service est de qualité et tout se fait facilement. J’espère qu’un de nos produits portera fièrement les couleurs de l’élevage belge et du studbook SBS au plus haut niveau!
- Les Master Pro de Vierzon reportés à la fin de l'été ou à l'automne
En accord avec la direction technique nationale et les organisateurs d’événement, le président de la FFE Serge Lecomte, et les élus du Bureau Fédéral ont pris des décisions concernant la tenue des prochains événements. « Ce contexte de crise sanitaire est très impactant pour l’organisation des activités équestres dans leur ensemble, et à cette saison, les organisateurs de compétition sont particulièrement touchés. Nous avons très peu de visibilité quant à la reprise des activités équestres et sommes totalement dépendants des mesures prises par le gouvernement », explique Serge Lecomte. En raison de l’évolution rapide de la situation sanitaire et de l’incertitude concernant les prochaines semaines, la FFE a décidé d’annuler les étapes d’avril et mai des circuit FFE Grand National et National Style et équitation. « Le calendrier est évidemment toujours susceptible d’être modifié pour la suite de la saison. Concernant les classements, points, challenges, accès à la finale sur ces circuits, nous adapterons les règlements en conséquence dès que nous aurons de la visibilité sur la reprise des compétitions », précise Sophie Dubourg, directrice technique nationale. Certains championnats de France sont aussi concernés. Les Master Pro, championnats de France dédiés aux cavalier Pro en saut d’obstacles, concours complet et dressage, initialement prévus en avril pour le concours complet et le saut d’obstacles, et début juillet pour le dressage, seront reportés, vraisemblablement à la fin de l’été ou à l’automne. Les dates seront communiquées ultérieurement. Enfin, Le Grand Tournoi, championnat de France des disciplines équestres collectives : horse-ball, pony-games, paddock-polo et tir à l’arc à cheval, initialement prévu du 21 au 24 mai, au Parc équestre fédéral à Lamotte (41) est annulé. Dans un courrier adressé aux Clubs et aux pratiquants, le président a tenu à expliquer cette décision : « Si cet évènement constitue une véritable référence pour la vie de nos clubs et pour l'ensemble des cavaliers pratiquant le horse-ball, le pony-games, le paddock polo ou le tir à l'arc à cheval, cette décision a été prise en responsabilité afin de ne pas compromettre la santé de nos concitoyens. » La volonté de la FFE est, autant que possible, de réussir à proposer un objectif de saison à tous ses compétiteurs. « Concernant le Grand Tournoi qui rassemble chaque année 2500 joueurs et autant de coachs et accompagnateurs venus de toute la France, nous étudions la possibilité d'organiser une compétition de remplacement en 2020. Les modalités sportives et pratiques ne pourront être définies qu'à l'issue de cette crise sanitaire », détaille le président.
- Les Championnats d'Europe Poney annulés ?
Les Championnats d'Europe Poney, prévus du 15 au 19 juillet à Strzegom en Pologne seraient-ils annulés ? Si l'information était évoquée cet après midi par une cavalière belge membre de l'équipe Poney sur ses réseaux sociaux, la site de la Fédération Équestre Internationale mentionne également dans son calendrier de concours que l'événement serait annulé : une information qui devra cependant attendre une confirmation/infirmation/correction officielle... A suivre ... Mise à jour 03/04/2020 : selon eurodressage, un possible report à septembre ou octobre serait évoqué par l'organisateur. Voir ICI voir ICI crédit photo : DR/ strzegomponies.pl
- Les Championnats belges reportés
Début 2020, l'organisation des Championnats de Belgique de dressage était attribuée à Belgium Dressage Events : une nouveauté qui signifiait, non seulement que l'événement était avancé dans la saison, mais aussi qu'il aurait lieu sur le site d'Azelhof, connu pour accueillir le CDI de Lier. En raison du coronavirus, l'organisation a finalement choisi de reporter les Championnats initialement prévus du 28 mai au 1er juin. Aucune nouvelle date n'est pour le moment annoncée. En France, les Masters Pro de Vierzon sont quant à eux en suspens, comme l'indiquait Serge Lecomte en début de semaine : « dans ce contexte de pandémie,tous les championnats de France sont incertains. Les événements d’avril sont déjà annulés. Il nous faut connaître les prochaines directives gouvernementales pour prendre les décisions sur la suite du calendrier de la saison. » source : belgiumdressageevents.be / crédit photo : digishots
- La FEI modifie le mode de calcul de ses classements permanents
Dans le cadre de ses mesures visant à minimiser l'impact de l'épidémie de Covid-19 sur son calendrier, la FEI a mis en place une nouvelle politique de calcul des classements mondiaux à compter du 1er avril et jusqu'au retour à la normale du calendrier de compétition. La nouvelle politique, initialement discutée avec l'International Jumping Riders Club (IJRC), sera désormais utilisée pour chacune des disciplines où une période mobile de 12 mois est utilisée pour les calculs.À partir d'aujourd'hui, la période pendant laquelle les points de classement restent valables en saut d'obstacles, concours complet, dressage et para-dressage sera prolongée d'un mois et continuera d'être prolongée d'un mois supplémentaire à chaque nouveau classement jusqu'à ce que le calendrier revient à la normale. Si Isabell Werth et Bella Rose conserve la tête du classement mondial, Morgan Barbançon et Sir Donnerhall II confirment encore leur leadership côté tricolores. Ils sont 40 ème du classement permanent.











