Sébastien Dauvergne : le dressage doit devenir sur notre Pôle une discipline accomplie
Terre d'accueil de deux étapes du Grand National de dressage en 2019 et 2020, d'un premier CPEDI 3* en janvier dernier, le Pôle de Mâcon-Chaintré passera dès l'année prochaine la vitesse supérieure avec l'organisation de son premier CDI 3* du 18 au 21 mars 2021. Indiscutablement bien situé pour attirer les cavaliers, ce nouvel événement portera donc à 12 le nombre de concours de dressage internationaux programmés en France ; l'occasion de faire le point avec Sébastien Dauvergne, le directeur sportif des événements Pôle de Mâcon-Chaintré.
Après deux étapes du Grand National de dressage FFE en 2019 et en 2020, un CPEDI 3* en janvier dernier, pourquoi avoir souhaité passer le cap et organiser votre premier CDI 3* l'année prochaine ?
Le dressage est une discipline que nous avons commencée à développer il y a maintenant 5 ans. Nous avons démarré par des concours amateurs d’une journée pour ensuite programmer régulièrement des compétitions plus abouties. Cette discipline, comme toutes les autres, nécessite une large connaissance du tissu, des pratiques et de la compréhension des besoins des cavaliers, des chevaux et des juges. Nous avons donc fait nos armes du haut niveau par deux grands nationaux. Un premier en 2019 qui, grâce au soutien de l’équipe fédérale et aux remontées des cavaliers et juges, nous a fait prendre conscience de failles, de petites imperfections. En effet, notre Président, Jean BERTHAUD, ancien adjoint aux sports de la ville et Isabelle BREUL, directrice du pôle et instructeur, poussent l’équipe « Évenements » à aller chercher toujours plus loin dans qualité des évènements organisés.
Le Grand National de cette année a été pour nous, une vraie réussite et le facteur à aller vers de l’International. En effet, le site s’y prête grâce au soutien de la Ville de Mâcon et de son Maire Jean Patrick COURTOIS, véritable fer de lance dans le développement du sport dans sa ville, des améliorations constantes sont réalisées.
Le CPEDI 3* que nous avons organisé en janvier 2020, nous a permis de prendre la « température » des conditions d’organisations internationales et des normes. Nous avons passé une semaine extraordinaire qui a laissé une forte empreinte dans nos équipes grâce au partage avec ces athlètes hors normes et pour qui nous voulions réitérer une édition.
L’idée que nous avons eue est de réaliser une semaine complète d’international de Dressage. Deux raisons importantes à cela : la mutualisation des coûts des officiels et des intervenants et l’échange entre les athlètes valides et non valides autour de leur discipline
Beaucoup de coachs d’équipe Para, sont aussi des cavaliers internationaux et peuvent ainsi combiner leurs deux casquettes. De très bons juges internationaux, comme par exemple Elke EBERT, juge internationale 5*, s’associent aux deux évènements et sont des gages de qualité pour les cavaliers. Le reste de l’équipe est aussi choisi en ce sens pour leur qualité de jugement notamment. Nous avons bien compris que les cavaliers apprécient des juges qui vont tous vers le même objectif, celui de l’essence de la discipline, aller vers la perfection et le beau sport.
Quels sont selon vous vos atouts pour attirer les cavaliers étrangers sur ce premier concours de dressage international ?
Comme je le disais précédemment, le Pôle de Mâcon-Chaintré est un véritable outil performant et fonctionnel pour réaliser des évènements de haut niveau. Il a d’ailleurs été retenu comme centre de préparation pour PARIS 2024 avec le label « Terre de Jeux » du COJO et, par la multiplication des évènements internationaux, nous avons le plaisir de rencontrer les chefs d’équipes et leur montrer à quel point il serait idéal d’établir le camp de base de leur nation ici en 2024.
Nous sommes également aujourd’hui reconnu dans le monde du Jumping International notamment après avoir organisé pendant 6 ans le CSI3* d’été mais également un CSIO Jeunes en 2015.
Le positionnement géographique du Pôle et ses accès sont indiscutables. Le bassin hôtelier à 5 min du concours est aussi un véritable plus avec toutes les gammes d’hôtels. Sans parler de la découverte des trésors de la culture et du patrimoine mâconnais, vignes comprises !
Enfin, notre organisation rodée et on l’espère toujours en recherche d’améliorations assure une confiance aux cavaliers de haut niveau et une prise en compte des besoins techniques des chevaux et des athlètes.
Quelles sont les ambitions de l'association Mâcon Chaintré Evénements pour le dressage ?
Le dressage doit devenir sur notre Pôle une discipline accomplie. C’est notre ambition principale. Nous avançons à grands pas mais à pas surs ! Tout comme Le Mans aujourd’hui en France qui est un lieu incontestable du dressage, nous ne cachons pas notre ambition d’être un second pôle géographique pour cette belle discipline olympique. Nous aimons y associer notre image conviviale d’organisation mais aussi d’excellence sportive.
La Fédération nous fait confiance dans ce domaine à travers la DTN et notamment l’organisation de stages fédéraux. Les jeunes ont rendez vous en décembre dans notre structure par exemple.
Quels sont les partenaires associés dans l'organisation de ce premier CDI ?
Les institutionnels sont bien sûr très présents dans le soutien aux manifestations, nous remercions ainsi les communes de Mâcon, de Chaintré, la communauté de commune Maconnais Beaujolais mais aussi la région Bourgogne Franche Comté. Nous avons lancé des démarches de soutien auprès département de Saône et Loire qui prête une oreille attentive aujourd’hui.
Du côté des partenaires privés, nous avons un club de partenaires soudés autour de l’équipe de Jean BERTHAUD et d’Isabelle BREUL. Il est évident que nous recherchons aujourd’hui à agrandir ce cercle de passionnés et de mécènes. Les candidats sont les bienvenus et seront bien sur accueillis avec bienveillance !
La crise sanitaire vous fait-elle d'ores et déjà envisager différemment l'organisation de la quarantaine des événements que vous prévoyez pour 2021 ?
La crise sanitaire nous pousse à naviguer bien plus à vue qu’à l’accoutumée. Elle nous force à nous adapter vite et surtout de façon très précise pour rentrer dans les cadres fixés par les décrets et les directives du Ministère et de notre Préfecture. Nous n'avons souvent les informations que quelques jours avant l’évènement et ce qui nous force à avoir la plus grande réactivité. C’est une période difficile ou la combinaison économique et sanitaire a changé les habitudes de travail et de réalisation. C’est très difficile pour l’évènementiel aujourd’hui mais c'est aussi la base de notre métier de se réinventer et s’adapter quand on la chance d’être dans un secteur qui peut encore organiser. Nous avons opté pour une stratégie de prévoir les évènements malgré l’incertitude, de les préparer, mais aussi de savoir être raisonnable et stopper la machine au bon moment. Notre chance dans ce domaine est de pouvoir échanger avec des organisateurs hors pair comme Sylvie ROBERT, véritable partenaire de nos évènements.
Le fonctionnement réside dans une proposition d’évènements qu’avec Isabelle BREUL nous construisons, et d’un soutien et d’orientations fixées par Jean BERTHAUD avec son expérience et le recul dont il dispose. Cette crise a bien recentré les rôles de chacun et l’esprit de collaboration. Nous croyons en l’avenir et nous ferons tout pour nous adapter et être présent au coté de la filière.
crédit photo : ville de Mâcon / Étienne Gatheron
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