Pauline Basquin : le concours de Compiègne a évidemment un enjeu particulier

Discrète mais déterminée, féminine mais efficace : déjà membre de l'équipe de France de la Coupe des Nations de Compiègne en 2017, Pauline Basquin fera la semaine prochaine son retour sous les couleurs des bleus avec son Sertorius de Rima Z IFCE, à nouveau sur le concours isarien.

Mois après mois, ils font leur petit bout de chemin : remarqués et attendus à haut niveau depuis déjà 3 ans, Pauline Basquin et Sertorius de Rima Z IFCE ont bel et bien réussi à se frayer, enfin, leur chemin jusqu'à l'équipe de France après seulement 3 CDI. Pour leur première déroulée en Mans en février dernier, ils glanaient d'ailleurs d'emblée un 70.435% qui ne faisait que confirmer ce qu'ils avaient déjà montré la saison passée ; une entrée en matière réalisée grâce au travail d'hiver mené et aux progrès réalisés par le fils de Sandro Hit qu'expliquait à Dressprod la bretonne : " depuis l'année dernière Sertorius est plus posé, plus calme. Au trot, il est pour le moment un peu moins brillant qu'auparavant, mais au galop, il est beaucoup plus facile : c'est une vraie évolution. Jusqu'à présent nos lignes de changements de pied étaient souvent fautives en raison d'une qualité de galop que nous avons cherché à améliorer. Désormais elles sont plus simples, plus sûres, je le sens plus serein dans cette partie du travail. Nous essayons que ses postérieurs soient plus en dessous au galop, au passage, que sa croupe s'abaisse et qu'il s'asseye davantage. Il faut maintenant que je retrouve un peu plus de brillant au trot". Fin mars, le couple de l'IFCE prenait la route pour le CDI 4* d'Opglabbeek ; un rendez-vous auquel participaient de nombreux cavaliers de haut niveau qui leur permettait aussi de faire un point sur leur travail " j'ai beaucoup regardé les autres cavaliers monter. Je cherche toujours à présenter un travail propre, assez fluide, je me suis rendue compte que je pouvais demander un peu plus, chercher à le rendre plus actif, énergique, en gardant la fluidité et l'harmonie qui sont vraiment nos points forts".

Pour la première fois depuis 5 ans, la tunique des écuyers retrouvera donc sa place sur une compétition par équipe en dressage ; un rôle d'ambassadrice que Pauline Basquin endosse avec fierté "la tunique n'est pas une pression supplémentaire, au contre, elle me motive pour présenter le travail que nous réalisons, je suis fière de la porter et j'essaye de faire au mieux", mais aussi avec le sens du travail par équipe "le concours de Compiègne a évidemment un enjeu particulier car c'est une compétition par équipe, l'objectif est donc de bien faire pour le groupe. C'est cependant quelque chose que j'aime beaucoup et dont j'ai l’habitude grâce aux galas auxquels je participe".

Consciente des deux casquettes qui sont les siennes, des deux képis même, Pauline Basquin souligne aussi l'engagement du Cadre noir à ses côtés : "le haut niveau est un objectif et l’École me permet de le réaliser. Je travaille pour ça, mais pas uniquement évidemment, car ce n'est pas ma seule mission, ce qui me permet d'aborder la compétition sereinement" et ajoute "tant avec la Directrice des sports, que l’Écuyer en chef ou Guillaume Lundy qui prend du temps pour m’entrainer, le haut niveau est l'objectif de la saison, tout est mis en œuvre et je les en remercie. C'est un vrai travail d'équipe".

La Coupe des Nations de Compiègne est donc désormais au programme du couple de l'IFCE, avant, peut-être les Championnats du Monde de Herning cet été, puis qui sait, les JO de Paris ; un second rendez-vous qui leur permettrait de rejoindre la liste des écuyers à avoir participé, avant eux, à la reine des échéances : Michel Artola & Plumard, Xavier François Lesage & Plumard et Thaine, Robert Wallon & Magister et Clough Bank, Pierre Danloux et Rempart, Gérard de Ballore & Débaucheur, Jean St-Fort Paillard & Sous les Ceps et Tapir, Jean Peitevin de Saint André & Vol au Vent, Jean Salmon & Kipling, Patrick Le Rolland & Cramique, Philippe Limousin & Iris de La Fosse. Elle deviendrait alors la première femme.

crédit photo : Les Garennes