Morgan Barbançon : le meilleur Grand Prix et la meilleure libre que nous ayons déroulés
Après le Grand National de Mâcon-Chaintré, sur lequel le couple se «remettait en jambe» suite à près de quatre mois loin des carrés de dressage, l’heure était à la reprise des compétitions internationales, ce week-end, pour Morgan Barbançon-Mestre et Sir Donnerhall II. Meilleure cavalière française au classement mondial (41e), l’amazone avait choisi Budapest et sa Coupe du monde FEI pour entamer sa saison. «Le confinement a certes été long, mais m’a permis de prendre un temps que nous ne prenons pas forcément lors d’une saison habituelle. Il a s’agit de travailler les exercices de base, mais aussi d’approfondir nos points faibles, en reprenant les exercices sur lesquels nous rencontrions quelques difficultés l’an dernier. Cette période a finalement été bénéfique, comme on l’a vu ce week-end à Budapest, avec des chevaux très à l’écoute», explique Morgan Barbançon-Mestre.
A Budapest, Morgan Barbançon-Mestre était engagée sur trois niveaux avec trois montures, dont Sir Donnerhall II, l’un de ses deux chevaux de tête, avec lequel la cavalière vise déjà la qualification pour la Finale de la Coupe du monde FEI de dressage, programmée en avril 2021 à Göteborg, Suède. Deuxième du Grand Prix la veille avec Sir Donnerhall II (72.065%), Morgan Barbançon-Mestre prend de nouveau la deuxième place de la Reprise Libre en Musique, support de la Coupe du monde FEI, avec une note de 77.960%. «Le sentiment en selle est celui du meilleur Grand Prix et de la meilleure Reprise Libre en Musique que nous ayons déroulés depuis que nous évoluons ensemble, Gus et moi (Gus étant le surnom donné par la cavalière à l’étalon), même si nous avons déjà obtenu de meilleures notes en compétition. Le cheval était très attentif, il n’est pas passé une seule fois derrière moi, a tout donné, malgré la grosse chaleur de Budapest», détaille la cavalière.
Egalement engagée dans le Petit Tour avec Habana Libre A, champion de France des sept ans l’an dernier, Morgan Barbançon-Mestre confirme les espoirs qu’elle fonde sur ce cheval, la «relève», en vue des Jeux olympiques de Paris 2024 : «Il a effectué un super travail, et progresse constamment. Budapest m’a permis de continuer à le connaître en situation de compétition et nous allons continuer de prendre notre temps pour préparer le Grand Prix».
Concernant Zaeta de Malleret, confiée à la cavalière par le Haras de Malleret il y a cinq semaines à peine, engagée à Budapest chez les six ans, la cavalière explique : «Le couple est en pleine formation, nous devons apprendre à nous connaître, mais c’est une super jument.»
Malgré un calendrier qui évolue et voit le nombre de compétitions internationales diminuer chaque semaine, la cavalière est désormais tout entière tournée vers la qualification pour la Finale de la Coupe du monde FEI de dressage, et les Jeux olympiques de Tokyo. Elle se prépare ainsi pour le Grand National de Cluny (20-23 août), le CDI 3* de Nice (1er-4 octobre), le CDI 3* d’Ornago (Italie, 15-18 octobre) et la Coupe du monde FEI de dressage du Longines Equita Lyon Concours Hippique International (29 et 30 octobre). En fin d’année 2019, l’ambition de Morgan Barbançon-Mestre avait très largement contribué à la qualification d’une équipe de France pour Tokyo. A ce jour, Morgan reste la plus jeune cavalière de l’histoire des Jeux olympiques à avoir participé aux épreuves de dressage. C’était en 2012, à Londres. L’amazone courait alors sous couleurs espagnoles (Morgan Barbançon-Mestre est française par son père, espagnole par sa mère, et a choisi en 2018 de courir pour la France). Elle allait avoir vingt ans.
credit photo : Petra Kerschbaum / EQWO