Les para-dresseurs français préparent Tokyo
Qualifiée pour les Jeux Paralympiques de Tokyo, l’équipe de France de para-dressage continue sa préparation à quelques mois de l’échéance. Les cavaliers et le staff fédéral se sont retrouvés début janvier à Lamotte-Beuvron (41) pour la première master class de l’année. Ces rendez-vous instaurés en 2019 sont devenus incontournables pour les membres de l’équipe de France qui se retrouvent et peuvent mesurer leurs progrès grâce à une équipe fédérale d’encadrement sportif investie.
Un staff investi et passionné
Sous la houlette de Sophie Dubourg, directrice technique nationale, le staff du para-dressage était initialement composé de Philippe Célerier, sélectionneur-entraîneur national et Fanny Delaval, conseillère technique nationale. Afin d'encadrer au mieux la discipline, il s’est étoffé au fil des années. Aujourd’hui, il se compose de quatre nouvelles personnes : Carlos Lopes, qui intervient en tant que formateur et qui apporte son œil expert de juge, Emmanuelle Druoton, qui assure le suivi vétérinaire des chevaux, Véronique Margrin qui s’occupe du grooming et dernièrement Guillaume Leroy a rejoint le staff pour accompagner les cavaliers sur le volet préparation mentale. « Nous avons ressenti le besoin, comme nos cavaliers, de solliciter un préparateur mental afin de pouvoir travailler aussi bien individuellement que collectivement. On sait que la cohésion de groupe est essentielle à la performance. L’objectif est de constituer une équipe de France forte et unie, capable d’aller sur les échéances majeures chercher les meilleurs résultats possibles et pourquoi pas une jolie médaille », expose celle qui coordonne toute l’équipe fédérale d’encadrement sportif, Fanny Delaval. Des propos confirmés par Céline Gerny, cavalière de l’équipe de France de para-dressage depuis de nombreuses années : « Avec la préparation mentale on apprend à mieux se connaître car mine de rien on est tous dispatché à travers la France et on ne se voit pas beaucoup. L’objectif est de créer un collectif pour que chacun devienne le pilier de son coéquipier et le pousse à la performance. » Les master classes
Afin d’assurer un suivi régulier et pour permettre aux cavaliers de para-dressage de progresser, la FFE a mis en place des master class depuis 2019. Elles consistent en un regroupement mensuel de trois jours autour du staff à Lamotte-Beuvron où les couples travaillent avec Philippe Célerier et Carlos Lopes les deux premiers jours avant de dérouler une reprise en condition de compétition devant un juge international. Un débrief est ensuite effectué afin d’analyser les forces et faiblesses de chaque participant. « Depuis 2016, nous avons repensé notre stratégie afin de poursuivre notre progression et nous avons créé ces master class. En permettant aux cavaliers de présenter leur reprise devant un juge, on souhaite qu’ils soient plus à l’aise et ainsi devenir plus compétitifs », explique Fanny Delaval. « Faire partie du groupe équipe de France nous permet de bénéficier d’un accompagnement qui est proche de nous au quotidien. En plus des master classes, qui nous offrent la possibilité d’évaluer notre niveau et de se retrouver, nous avons la chance d’avoir un suivi personnalisé du staff entre ces rassemblements », observe Céline Gerny. De Tokyo à Paris
L’équipe de France de para-dressage a vu une jeune génération arriver ces dernières saisons à l’image de Camille Jaguelin puis plus récemment Chiara Zenati et Auxence Kerzerho. Et leurs prestations sont pleines de promesses pour l’avenir. De quoi préparer sereinement les Jeux paralympiques de Tokyo mais surtout de Paris 2024, l’objectif majeur du staff. « Ce début d’année est dans la continuité des derniers rassemblements. On sent une réelle progression sur l’ensemble des chevaux présents, il n’y a qu’à regarder les notes de cette master class. L’idée est de préparer nos couples pour la reprise de la compétition. Dans l’idéal nous souhaitons débuter les internationaux en mars avec une voire deux échéances par mois afin de les amener au mieux Tokyo. Tout en sachant que Tokyo est une étape vers Paris 2024. Notre objectif est vraiment de fabriquer et solidifier une équipe. Aujourd’hui, on a des chevaux, on a des cavaliers. Maintenant ce n’est plus qu’un problème de technique et on s’aperçoit qu’on se rapproche de la réalité », analyse Philippe Célerier, sélectionneur national.
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