top of page

Guillaume Lundy : je garde dans un coin de ma tête les Championnats d’Europe

Vice-Champion de France Pro Élite en 2022, Guillaume Lundy poursuit discrètement mais surement son bout de chemin avec son expérimenté Tempo IFCE. Malgré ses 16 printemps, le hongre par Brentano II n'en finit plus de progresser, suffisamment pour que son cavalier aborde sereinement 2023, non sans objectifs ambitieux. Les autres chevaux de son piquet, le sport de haut niveau dans son quotidien d'écuyer, le développement du dressage de haut niveau à l'IFCE et son regard sur l’équitation de tradition française et la compétition, c'est par ici :

Tempo a 16 ans. Estimez-vous qu'il a encore une marge de progression ?

Sans nul doute oui. Il est en pleine forme et continue à me témoigner sa volonté de progresser. C’est un cheval extrêmement généreux et appliqué. Il est maintenant sur le Grand Prix depuis presque 5 ans, et je trouve que depuis un peu plus d’un an, il semble avoir pris encore un peu plus la mesure de l’épreuve ; la rapidité de l’enchaînement, mes sollicitations, ce que j’attends de lui. Ceci me permet aujourd’hui de lui en demander plus en piste, petit à petit. Il ne tient qu’à moi de continuer à travailler minutieusement chaque point qui peuvent encore demander mon attention, même si aucun mouvement, aucun aspect n’est a négliger. Il est jusqu’à ce jour très constant et fiable. Entraîné par Carlos Pinto, mon objectif est a présent de lui donner plus de brillant, d'améliorer encore son rassembler, confirmer les piaffers sur-place, sans oublier de continuer à soigner chaque moment du Grand Prix (préparations, coins…), mais aussi de petites choses dans notre protocole d’échauffement.

Comment envisagez-vous la saison 2023 et plus globalement la suite et fin de sa carrière sportive ?


Après cet été et discussion avec Jean Morel, nous nous sommes fixés comme objectif de gravir la marche supérieure et prendre de l’expérience sur de plus gros concours, 5* et étapes Coupe du Monde. J’ai pu alors courir celles de Lyon et Bâle dernièrement. Je vais maintenant demander d’autres sélections sur de tels concours, comme l’étape de S’Hertogenbosch pour continuer à prendre du métier et faire ce qu’il faut pour pour que Tempo et moi progressions tous les jours un peu plus. Même s’il n’est évidemment pas le seul, un concours qu’il me tiendrait à cœur de courir est le 5* de Fontainebleau. Pour un militaire, courir là-bas serait une belle chose, je vais donc travailler pour obtenir la sélection ! Évidemment, entre temps des étapes seront certainement demandées par Jean Morel, et nous verrons le moment venu où il souhaiterait que les uns et les autres se rendent. Le point d’orgue de la saison que je garde en tête est bien sûr une sélection pour les prochains Championnats d’Europe au mois de septembre. Mon travail est à présent de continuer à faire progresser le cheval, en veillant à préserver son intégrité physique et morale ce qui passera par une bonne gestion de sa saison et un choix judicieux des compétitions. Pour ce qui est de la suite de sa carrière, à moi de bien la gérer afin qu’il reste dans ce bel état de forme et constant dans ses résultats. Les Jeux Olympiques de Paris ayant lieu l’année prochaine, ça serait magnifique de s’en rapprocher, mais je reste calme face à cela, ma priorité est que le cheval dure dans les meilleures conditions.

Outre Tempo, pouvez-vous nous présenter les autres chevaux de votre piquet destinés à la compétition ?

Je possède ma propre jument âgée de 9 ans, petite fille de Blue Hors Zack, achetée à l’âge 6 mois, une belle aventure ! Elle m’a beaucoup accompagné sur les concours jusqu’à présent, proches comme beaucoup plus lointain puisqu'elle est venue avec Tempo et moi à Jerez de la Frontera l’an dernier pour qu’elle prenne du métier. Je n’ai pas d’objectif de vente pour elle, c’est pour ça que j’ai attendu avant de la sortir en compétition, afin de la préserver (ndlr : nommée Zarhan, elle fera ses débuts en compétition la semaine prochaine, au Mans, sur les épreuves Avenir I). Pour autant, elle évolue positivement vers les mouvements du Grand Prix. Elle a, selon moi, tout le potentiel pour être la relève de Tempo. J’ai également un partenariat avec l’élevage Massa qui m’a confié une jeune jument. Elle a 5 ans cette année, un beau modèle, avec beaucoup d’énergie, elle semble elle aussi posséder toutes les qualités pour se diriger vers le haut niveau. Enfin j’ai une jument de 6 ans appartenant à l’IFCE, qui présente beaucoup de qualités. Pour le moment il me faut encore un peu composer avec un fort tempérament. Mais ne dit-on pas que les chevaux à tempérament sont des chevaux à potentiel ?


Quelle place occupe aujourd'hui le sport dans votre quotidien et vos projets ?

Au quotidien je partage mon temps entre la partie Cadre noir, essentiellement le matin avec les créneaux de répétition, la formation et la compétition. Pour moi, le haut niveau nécessite un temps qui lui soit véritablement consacré. C’est pour cela que, dans mes journées, je planifie tout ce qui touche à la compétition à des moments précis et propices a un travail de la meilleure qualité possible. Je fais ma préparation physique le soir à la maison, afin d’avoir tout le temps dont j’ai besoin, je suis également suivi par une accompagnatrice de performance, Anne Le Coniat, un psychologue du sport et un kiné. Mais je fais en sorte que toute la place prise par le sport s’équilibre le mieux possible avec ma vie de famille. C’est auprès d’elle que je recharge mes batteries, et c’est sans nul doute, pour moi, une condition pour accéder à la performance. J’ai toujours eu un soutien inconditionnel de mes parents et mon frère, aujourd’hui j’ai la chance d’avoir une épouse et une petite fille qui me suivent à 100% dans mon projet sportif, c’est une ressource énorme.

Le dressage connaît au Cadre noir un rebond exceptionnel avec vos résultats et ceux de Pauline Basquin. A quoi l'attribuez-vous ?


Je ne parle bien sûr qu’en mon nom. Mais pour moi, la démarche qu’a entreprise l’IFCE il y a quelques années dans le domaine du sport, et plus particulièrement dans le dressage, a été très novatrice. La rédaction d’un ouvrage sur l’entraînement en dressage a impliqué une analyse plus fine de la discipline, ses fondamentaux et la manière de s’entraîner. Il ne s’agit pas de faire plus, mais faire mieux. À partir de ce principe là, associé à la mise en place par l’IFCE d’un dispositif d’accompagnement complet (sportif, mental, médical etc…), aidé de sportifs de l’INSEP, je pense que nous avons « fait tomber le premier domino ». La démarche sportive est très encouragée et soutenue par l’écuyer en chef, le service du sport et toutes les personnes qui travaillent avec eux. C’est un réel travail d’équipe autour du couple cavalier-cheval, auquel il faut indissociablement citer les vétérinaires, les maréchaux et les soigneurs, le pôle recherche.


Quelle relation établissez-vous entre sport de haut niveau et équitation de tradition française ?

L’équitation de Tradition Française se base sur la légèreté, le respect du cheval et la discrétion des aides du cavalier. Une équitation fine, discrète, et pourtant très complexe. Pour moi, le sport de haut niveau en dressage tend vers cela. Le respect et le bien être du cheval prennent de plus en plus de place en compétition, je trouve cela très bien. Et j’œuvre quotidiennement à incarner le mieux possible cela. La reconnaissance de ce travail ne se fera pas en quelques jours, mais ça commence à porter ses fruits et je reste convaincu que nous travaillons dans la bonne direction.


crédit photo : Alain Laurioux

Comentários


childéric janvier 2024.jpeg
la collection 2024.jpeg
encart haras de la gesse janvier 2022.gif
ENCART FAVEREAU NOV 2022.jpg
HARAS DU COUSSOUL 2024 DEF.gif
pixio octobre 2023.jpg
EquitStore DressProd.gif
encart haras du feuillard dec 2022.gif

ÉGALEMENT DANS L'ACTU

bottom of page