2025 > 2028 : quelle équipe fédérale pour le dressage ?
On prend presque les mêmes et on recommence : voila comme résumer en quelques mois les annonces fédérales du jour quant à l'encadrement mis en place pour la prochaine olympiade suite à l'élection de Fréderic Bouix comme nouveau président de la FFE.
Après le renouvellement des instances dirigeantes de la FFE, le nouveau président Frédéric Bouix et les élus du Comité fédéral ont donc souhaité reconduire Sophie Dubourg pour une nouvelle olympiade à la tête de la direction technique nationale. Si elle poursuit ainsi sa mission débutée en 2013, l’organisation au sein des équipes a été repensée afin de s’adapter aux orientations souhaitées par le nouveau Comité fédéral.
“Il nous apparaît essentiel, dès ce début de mandat, de remettre les orientations fédérales au cœur du dispositif et des missions de la Direction technique nationale”, explique Frédéric Bouix.
Les missions statutaires de la Fédération Française d’Équitation couvrent un champ très large : délivrance des licences, accompagnement et développement de la pratique de loisir et sportive dans les clubs FFE sur l’ensemble du territoire avec l’appui des comités régionaux et départementaux, organisation de la formation des cavaliers, des enseignants d’équitation et des officiels de compétition, délivrance des diplômes fédéraux, élaboration des règlements sportifs et management du haut niveau.
“Nous travaillons depuis plusieurs semaines avec Sophie Dubourg, à la constitution d’une équipe de cadres et intervenants techniques en répartissant les missions. C’est une étape indispensable en début de mandat qui nous permet de formaliser l’objectif premier pour l'équipe fédérale d'encadrement sportif de décrocher les qualifications olympiques et paralympiques pour les JOP de Los Angeles 2028”, détaille le président de la FFE.
De son côté, Sophie Dubourg est très enthousiaste de poursuivre sa mission : “Je souhaite reprendre des fonctions managériales et ne plus avoir à intervenir pour une discipline en particulier. Nous avons travaillé, en concertation avec le président et les élus du Comité, sur le positionnement des différents cadres d'État dans cette organisation nouvelle et sur la reconduction ou le recrutement de nouveaux staffs d’encadrement dans les différentes disciplines. Cette dernière étape devrait se clôturer dans le courant du premier trimestre 2025.”
L’équipe fédérale d’encadrement pour le dressage
Sélectionneur national et chef d’équipe seniors : Jean Morel
CTN : Laurent Gallice
Sélectionneuse nationale et cheffe d'équipe U25, Jeunes cavaliers, Juniors, Poneys et Enfants : Muriel Leonardi
CTN en charge du dressage national et Jeunes : Patrick Rodde
Nouveauté : création de la commission des sportifs de haut niveau
À la suite de l’assemblée générale élective organisée le 19 décembre dernier, des élections complémentaires ont eu lieu fin janvier. Les statuts des fédérations sportives ont évolué afin de permettre aux sportifs de haut niveau, mais également aux éducateurs sportifs et aux officiels de compétition d'élire leurs représentants. Sept sportifs de haut niveau ont été élus et siègeront à la commission de SHN. Ils représentent les sept disciplines mondiales FEI.
Emeric George, saut d’obstacles
Céline Gerny, para-dressage
Quentin Jabet, voltige,
Karim Laghouag, concours complet
Alizée Roussel, dressage
Mélody Théolissat, endurance
Marion Vignaud, attelage
Quatre axes majeurs pour débuter l’olympiade
Avec ce nouveau cycle de quatre années qui a débuté au lendemain des élections, c’est une dynamique nouvelle qui s’installe, autour de quatre grands axes :
La formation
Qu’il s’agisse des athlètes ou des staffs, l’objectif est affiché : capitaliser sur les réussites et l’expérience acquise et partager les compétences et le savoir-faire engrangés pour faire éclore de nouveaux talents.
“Nous allons créer le “Plan Coachs 2032”. Il s’agira d’un parcours de formation structuré préparant au rôle d’entraîneur “haute performance” pour optimiser le potentiel de coachs identifiés et préparer l’encadrement de l’élite de demain”, détaille le président. “Concernant les cavaliers ce début d’olympiade sera placé sous le signe de formation de la relève. Nous souhaitons donner l’opportunité à de nouveaux cavaliers et couples de prendre de l’expérience sur le très haut niveau, avec en ligne de mire les Mondiaux en 2026, puis les JOP en 2028”.
La qualification pour les JOP 2028
Dès le début du mandat, la qualification pour Los Angeles en 2028 est déjà dans tous les esprits. Contrairement aux JOP de Paris 2024, où la France était qualifiée automatiquement par son statut de nation hôte, il faudra passer par l’étape des qualifications pour voir l’équipe de France en lice dans les trois disciplines olympiques ainsi qu’en para-dressage.
“Les qualifications se joueront dans un premier temps sur les championnats du monde 2026, puis il y aura des quotas supplémentaires pour se qualifier lors des championnats d’Europe 2027 notamment et certainement aussi sur la finale du circuit FEI Longines Ligue des nations en 2027 pour le saut d’obstacles. Les informations réglementaires devraient être publiées par la FEI au printemps”, précise Sophie Dubourg. “On va s’attacher pour cette saison 2025 à former et donner de l'expérience à la relève, puis en 2026, on se concentrera sur l’objectif de performer pour décrocher les qualifications olympiques et paralympiques. Une olympiade doit se construire sur la durée, avec une progression dans les dispositifs et moyens mis en œuvre par la fédération.”
Le soutien à l'écosystème
Autre axe qui sera développé dès le début du mandat, le rapprochement entre les cavaliers, les propriétaires, les entraîneurs, es investisseurs, sponsors et mécènes et la FFE au sein d’une même instance. Pour Frédéric Bouix et son équipe élue, “le sport évolue sans cesse, le contexte économique et social également. Nous devons être en lien très étroit avec les problématiques du sport de haut niveau, renforcer le lien avec les propriétaires des chevaux et favoriser la reconnaissance de leur rôle dans la performance grâce au Club des propriétaires. Le Fonds de dotation de la FFE EquiAction va lui aussi jouer un rôle important pour accompagner, notamment, les jeunes talents et les para-athlètes.”
Le Bien-être animal et humain
Les enjeux liés au bien-être des équidés et à la lutte contre toutes formes de violences sexistes et sexuelles sont eux aussi une priorité. “Nous nous engageons à former les acteurs de l’équitation à considérer le cheval au centre de leurs activités. Un accompagnement concret doit être mis en place sur le respect des besoins physiologiques des poneys et chevaux, le choix du matériel, la conception des bâtiments, la gestion du début à la fin de leur vie, la manière d’interagir avec eux… Sur l’aspect humain, nous souhaitons mettre l’accent sur la sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles dans le sport et dans les activités équestres en général, la prévention des risques et la formation des professionnels”, conclut Frédéric Bouix.
crédit photo : coll João Victor Marcari Oliva