Morgan Barbançon Mestre : j'aimerais dépasser les 71 % à Göteborg
Elle s'est qualifiée pour la Finale Coupe du Monde, organisée cette semaine à Göteborg. A quelques heures de son départ pour la Suède avec son fidèle Sir Donnerhall II, Morgan Barbançon Mestre s'est confiée à Dressprod : sa préparation, ses objectifs, ses autres chevaux, c'est par ici :
- Vous participerez à Göteborg à la 3 ème Finale Coupe du Monde de votre carrière. Quels souvenirs gardez-vous des deux précédentes ?
"J'ai participé à ma première Finale Coupe du Monde avec Painted Black, à Las Vegas. J'en garde un souvenir fantastique car nous nous étions vraiment battus cette année-là. Je ne n'étais jamais allée à Las Vegas, c'était donc super de faire d'une pierre deux coups et de pouvoir visiter la ville. Nous étions 6 ème du Grand Prix, devant Isabell Werth, à l'époque avec El Santo. Dans la libre, nous finissons 8 ème avec des fautes dans les deux temps et dans les temps qui nous coutèrent très cher. C'était une super expérience.
J'ai aussi essayé de participer au circuit en 2016 mais nous avons ensuite réorienté votre objectif sur les Jeux Olympiques. En 2017, Girasol s'est blessée pendant la saison, ce qui ne nous a pas permis de participer au circuit comme nous l'aurions voulu. En 2018, nous avions vraiment envie de nous qualifier pour le Finale de Paris. Nous avons gagné une étape en Hongrie, ce qui nous a permis de commencer avec 20 points. Avant la Finale, nous étions première réserve et 5 jours avant une place s'est libérée. On nous l'a proposée et nous avons bien entendu accepté ! Sir Donnerhall était de toutes manières prêt car nous avions programmé un autre concours la semaine suivante. Paris était absolument fantastique, finir 10 ème fut une belle récompense.
Cette année aussi nous avons participé au circuit. Ce sont des concours que j'aime bien, qui me donnent un but pendant l'hiver. En plus j'adore monter les reprises libres. J'aurais d'ailleurs du participer à l'étape d'Amsterdam mais je me suis blessée en tombant dans les escaliers pendant mon déménagement. C'est pour cette raison que j'étais absente lors du premier stage fédéral. Nous étions donc un peu stressés avant S'Hertogenbosch car je n'avais pas participé aux 3 dernières étapes, d'autant que nous voulions aller à Doha, et que Sir Donnerhall avait déjà son quota de 6 concours Coupe du Monde. Finalement j'ai été qualifiée et aujourd'hui je suis ravie, contente comme une petite fille qui va sur un grand championnat."
- Il y a un an, vous changiez de nationalité, quel bilan tirez-vous de cette première année sous les couleurs françaises ?
"Je suis très contente de monter pour la France, j'ai été très bien accueillie par les autres cavaliers et l'ambiance est très bonne entre nous. J'ai un plan de concours qui a été un peu chamboulé par les nouvelles règles fédérales mais bon but n'est pas de rester au-dessous des 70 %, bien au contraire."
- Quels sont vos objectifs à Göteborg et quel a été le programme de préparation de Sir Donnerhall ?
"Je pars toujours dans l'idée de faire de mon mieux, mais j'aimerais dépasser les 71 % et décrocher mon ticket pour Rotterdam. Sinon j'aimerais être 10 ème, comme l'année dernière, ou mieux.
Comme Sir Donnerhall a fait 13 concours en 2018, je voulais qu'il soit tranquille pendant 2 mois. Nous avons donc fait de la balade, des barres au sol, des cavalettis etc ... même si nous avons continué de travailler, mais avec un peu moins de pression. Doha lui a servi de dernière préparation, un concours qui s'est très bien passé d'ailleurs, même si je craignais qu'avec le transport il soit fatigué. C'est finalement le seul qui a bu dans l'avion, il est arrivé en pleine forme."
- Sur le CDI 3* de Ornago, vous débutiez également Black Pearl, pouvez-vous nous en parler ?
"Bahia est une fille de Painted Black, l'homme de ma vie" s'amuse la cavalière, avant de reprendre : "quand nous l'avons mis à la retraite, j'ai eu beaucoup de mal, ça a été un vrai coup dur. J'ai toujours cherché un cheval qui lui ressemblerait, jusqu'à ce que je trouve Bahia. Elle sortait sur le Petit Tour et le feeling est super bien passé entre nous, j'avais l'impression de monter son père ! Je pense que nous avons de belles choses qui nous attendent. Elle a beaucoup de qualité, elle est généreuse, elle veut vraiment travailler avec le cavalier et en plus c'est la copie conforme de son père.
Je fonde également beaucoup d'espoir sur Habana. C'est un cheval assez incroyable, je crois que c'est le meilleur cheval que j'ai actuellement dans mes écuries. C'est un véritable talent. Ornago était notre premier concours, il faut encore que nous trouvions nos marques. Les Championnats du Monde de Ermelo ne sont en tous cas pas un objectif, je ne veux pas lui mettre de pression. Je vais me concentrer sur Rotterdam. "