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Faillites, déficits, annulations, absence de candidats : quel avenir pour les Jeux Mondiaux ?


Au lendemain de l'annulation de la reprise libre des Jeux Mondiaux de Tryon en raison des fortes quantités de pluie attendues, l'avenir de l'échéance pose question. Entre l'annulation des épreuves d'endurance, la suppression de la reprise libre, le chantier permanent relayé par les médias et les cavaliers sur place, l'édition 2018 aura finalement fait davantage parler d'elle pour ses manquements que pour la qualité de son organisation. Retour sur les éditions précédentes.

Initiés en 1990 à Stockholm, l'idée de réunir en un seul Championnat les différentes disciplines de la FEI naît au milieu des années 80, entre autres sous l'impulsion du Prince Philippe, alors Président de l'institution. Si les premiers Jeux Mondiaux remportent un succès sportif et que leur organisation est saluée, ils se soldent déjà par un déficit budgétaire, alors couvert par le gouvernement suédois.

En 1994, les JEM font escale à la Haye aux Pays-Bas. Manque de bénévoles, difficultés de circulation, pannes électriques et distance entre les écuries et les pistes de compétition entachent l’événement déjà victime de températures caniculaires. Initialement accordés à Paris, ils se concluent alors par la faillite pure et simple de l'organisateur.

1998, Dublin est retenue pour organiser les Jeux Mondiaux. Finalement confrontée à d'insurmontables problématiques d'organisation, 2 ans avant l’événement le gouvernement irlandais retire son soutien financier. Rome se voit confier l'organisation, après s’être déjà portée candidate en 1990. Si la distance entre les différents sites est critiquée, l'Italie mène finalement à bien l’événement en moins de 8 mois.

2002, direction Jerez en Espagne. Pour la première fois aucune critique majeure n'est enregistrée.

2006, l'Allemagne accueille les JEM à Aix la Chapelle dans son temple des sports équestres. Avec presque 600.000 spectateurs venus de plus de 60 pays, la compétition,suivie dans plus de 70 pays, connaît encore le succès.

2010. Pour la première fois les États-Unis enfilent le costume de pays hôte. Alltech est alors sponsor de JEM : une enveloppe de 10 millions de dollars est alors budgétée. Face à l'insuffisance des ventes de billetterie, Alltech soutiendra finalement les JEM à hauteur de 32 millions de dollars. Un déficit d'1,4 million de dollars sera cependant enregistré.

2014, les JEM reviennent en Europe et Caen accueille la manifestation. Si le hashtag « Worst Equestrian Games » fait son apparition pour souligner notamment les problématiques d'accessibilité aux épreuves de concours complet, le budget de l'édition normande accueille un bénéfice d'1 à 1,5 million d'euros.

2018 : initialement prévus au Canada, la ville de Bromont jette finalement l'éponge pour raison financière. Au printemps 2016, Tryon prend alors le relais. La suite on la connaît, malgré les 125 millions de dollars déjà investis dans la structure. Le hashtag « Worst Equestrian Games » ne tarde pas à refaire surface.

Et en 2022 ? A 4 ans des prochains Jeux Mondiaux, aucun candidat n'est pour l'heure connu. Si Samorin en Slovaquie et Lexington furent un temps candidates, elles retiraient finalement toutes les deux leurs candidatures : la première de trouvant pas d'accord avec la FEI sur les conditions d'organisation, la seconde renonçant pour raison budgétaire et notamment les 12 millions d'euros d'investissemenst nécessaires dans ses infrastructures.

Après 28 ans et 8 éditions, les Jeux Mondiaux peinent toujours à trouver le modèle organisationnel/financier adapté et sont donc une nouvelle fois en panne de candidats.

Nicole Uphoff et Rembrant Grand Prix Spécial JEM Stockholm 1990

sources :


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